Journal d’un jeune en semi-quarantaine (avec contrainte d’écriture)

« Tu décris ta journée sans utiliser la lettre C.  »

Aujourd’hui j’ai pensé… Je voulais savoir le nombre d’heures de sommeil qu’on pourrait gagner par semaine si on supprimait les matières du groupe trois ainsi que les non-notées. J’ai additionné quelques données et j’en suis arrivé au résultat suivant: en supprimant les matières dont j’ai parlé avant, on pourrait gagner l’équivalent d’une période par jour sans que notre horaire ne soit rallongé. Après, la question qui se pose est de savoir s’il est plus sain pour les ados d’avoir plus ou moins leurs heures de sommeil ou de pratiquer du sport pendant trois périodes.

Benoît

Journal d’un jeune en semi-quarantaine (avec contrainte d’écriture)

« Tu choisis un objet dans ta chambre (ou maison) et tu fais en sorte que ce soit le narrateur de ta journée. Il parle de ce que tu fais, etc…  »

Aujourd’hui, mardi douze mai, Benoît s’est levé tôt parce qu’il attendait mon arrivée. Enfin, tôt… huit heures trente quoi! Mais bon, pour un molachu comme lui c’est déjà un bon début. Ah oui et s’il s’est levé c’est par peur qu’on me ramène à la poste. Ça l’aurait vachement embêté de devoir faire cinq cents mètres à ce flemmard, non mais les jeunes, j’te jure. Il a donc déjeuné en attendant la venue du facteur, puis il a attendu…. Ah bah ça, pour avoir attendu, c’est le cas! Au bout d’une heure et demie à attendre assis sur le canapé, il a commencé à s’inquiéter. Il a continué à attendre en se demandant s’il allait me recevoir un autre jour ou si le postier avait trop peur de se risquer au contact humain en distribuant les colis. Quelques minutes plus tard, sa mère qui, disons-le, est bien plus maline qu’il ne l’est, est allée chercher le courrier. Si vous aviez vu la tête qu’il a fait quand il l’a vue revenir avec moi dans les mains. Je ne sais pas à quoi il pensait mais il avait totalement oublié l’existence de la boîte à lait. Et bien y a pas à dire hein? C’est pas une flèche. Enfin bon, ça y est, il m’avait enfin et tout était réglé… enfin presque. Vous voyez cette petite goutte en haut de la tête pour montrer le stress d’un personnage sur un dessin? C’était exactement sa tête quand il a vu qu’à côté du logo Nintendo, les instructions étaient écrites en allemand. Il m’a alors déballée et il m’a allumée. Il a suivi les instructions qui étaient en français cette fois-ci et il est redevenu serein et je pense qu’il doit bien reconnaître que je suis bien mieux que mon ancêtre, la DS.

Benoît

Journal d’un jeune en quarantaine

Jour 7 –
Deuxième sonnet
J’ai enfin fait ce que je devais,
J’ai repeint mon armoire,
Car ça en devenait un réel devoir,
Il le fallait;
Parce  qu’il y a plusieurs mois,
De dessins je l’avais recouverte,
Mais ces derniers n’étant qu’abjects,
Me faisaient honte à chaque fois,
C’est avec joie que je me saisis,
D’un pinceau au poil dégourdi,
Et d’un pot de peinture,
C’est avec joie que je recouvris,
Puis que je répandis,
L’épaisse couche de couleur.
Benoît
Jour 8 – Ma revanche
Aujourd’hui je me suis vengé. De qui, ou plutôt de quoi? De la pâte à choux. C’est une recette que j’essaie et rate depuis petit. Mais cette fois-ci, je l’ai bel et bien réussie. Les choux ont parfaitement gonflés à la cuisson, j’étais trop fier. Seul problème; les petits choux se mangent trop vite.
Benoît
Jour 9 – Ma spécialité
Aujourd’hui je tiens à vous parler de ma spécialité; le gratin de pâtes. Plutôt glamour hein? J’en fais depuis l’année passée à cause de la fois où j’ai été puni de sortie pendant deux semaines. Alors ça pour le coup, c’était long. Revenons au gratin; le secret, c’est de mettre un tout petit peu de beurre sur le dessus avant d’ajouter le fromage.
Benoît

Journal d’un jeune en quarantaine

Jour 4 – Dormir

J’en ai pas parlé mais ils existent et ils sont bien réels; les avantages. Le plus logique, c’est bien entedu; le sommeil. Je n’ai plus besoin de me lever tôt alors je peux profiter de dormir jusqu’à me réveiller naturellement. C’est si agréable, non vraiment. Il y en a plein d’autres mais celui-ci, c’est vraiment le meilleur.
Benoît
Jour 5 – Le travail scolaire
Je pense sincèrement qu’il est important de mettre en valeur les bons points avant de ne voir plus que les mauvais. Le travail scolaire, c’est devenu une pépite. Il y a tellement moins à faire, on est juste rendus à l’essentiel et je trouve ça génial. Avant, on répétait les choses encore et encore et c’était long, mais maintenant il n’y a plus tout ça. Bref, je trouve ça super.
Benoît

Journal d’un jeune en quarantaine

Jour 6 – Mon sonnet

Aujourd’hui j’ai pâtissé,
Avec ma soeur du plus grand âge,
Nous avons fait des gâteaux avec un glaçage,
Nous avions bien commencé,
La pâte était prête,
Les moules étaient beaux,
Le four était chaud,
Nous n’avions pas de doutes,
Les cupcakes seraient bons,
Les parents seraient contents,
Mais misère qu’est-ce que j’avais oublié?
Le beurre au réfrigérateur,
Qui vis à vis du sucre devint désapprobateur,
Créant un glaçage raté.
Benoît

Journée d’un jeune en quarantaine

Jour 1 – Introduction

Sept, sept semaines, sept semaines durant lesquelles il faudra éviter au maximum le contact humain. Ce que j’en pense de ces mesures exceptionnelles? Je les adore. C’est un peu comme les grandes vacances mais avec un virus mortel en plus. Virus qui se propage vite, beaucoup trop vite.
Jour 2 – Corona
Ce virus dont je t’ai parlé, c’est le coronavirus. Les scientifiques lui ont donné un nom trop tard alors tout le monde a déjà pris l’habitude de l’appeler comme ça. Il a l’air inoffensif n’est-ce pas? Prends garde, c’est une vraie peau, le pire des tueurs en série.
Jour 3 – L’essentiel
Ça fait déjà plusieurs jours que je ne vais plus à l’école. Tout ce temps libre m’a permis de me rendre compte de ce qui est considéré comme essentiel pour survivre pendant cette crise. En voici la liste:
– Des pâtes, c’est pas parce qu’il y a assez de nourriture pour trois mois avec les frontières fermées qu’il ne faut pas faire de réserves.
-Du papier hygiénique, je ne sais pas pourquoi mais tout le monde en achète; ça doit être important.
Benoît

1876

En 1876, à Houston, Texas.
Tard dans la nuit, quelqu’un marchait dans une petite ruelle mal fréquentée. La personne se dirigeait vers la maison des Cubish.
Le père Cubish était le shérif d’une sombre affaire. Cette famille était l’une des familles les plus riches du Texas. La femme du shérif était femme au foyer, elle s’occupait de ses deux enfants. Leur plus jeune enfant, une petite fille, avait cinq ans. Son frère quant à lui, était âgé de neuf ans. Les deux enfants adoraient jouer à cache-cache, ils se cachaient dans toute la maison matin, midi et soir.
Le vendredi 25 août vers 20h, l’assassin rentra dans la demeure. Il attrapa la femme Cubish par le cou et l’étrangla jusqu’à ce que son corps ne soit plus qu’un pantin inanimé. Il se dirigea vers le père et l’éventra d’un coup de poignard. Il vérifia toutes les pièces puis se dirigea vers l’étage.

– Cindy, cache-toi, j’ai entendu des bruits bizarres.
– D’accord, Tom.

L’assassin rentra dans la chambre des enfants, il vit le jeune garçon sur le point d’en sortir, s’approcha de lui et l’égorgea avec le même couteau qui avait servi à éventrer son père. Le sang de son frère gicla à travers la pièce et Cindy, cachée dans l’armoire entre-ouverte reçut le sang de son frère sur sa robe blanche. La tête de la petite fille tournait, tournait et soudain, elle s’évanouit.

Benoît Marina et Erjon

Dans la peau

Ce matin, je suis au marché en train de choisir mes légumes.

Bonjour!
Bonjour, dit le marchand.
J’aimerais des tomates, des carottes, une aubergine et du pain s’il vous plait.
Ça vous fera 16.20 frs.
Je vous donne ça tout de suite.

Je cherche dans mon sac à main en dentelle mais dans mon porte-monnaie il n’y a rien. Mon mari ne m’a pas donné d’argent pour les courses.

Excusez-moi mais je n’ai pas d’argent, je reviendrai plus tard.

Je décide donc de partir. J’en ai marre de ne pas être indépendante, toujours avoir mon mari sur le dos. Je sens une larme perler sur ma joue puis une autre et encore une autre. Il faut que tout ça change sinon je vais devenir folle.

Marina et Benoît

Le masque

Chaque personne porte un masque, ne montre qu’une facette d’elle. C’est sa façade qui lui permet d’éviter les questions, un sourire qui sonne plus vrai que jamais. Une bonne humeur artificielle, pour cacher un malheur réel, un élan de folie, pour cacher un véritable ennui. Son arrogance, pour dissimuler ce manque de confiance. De la rage, pour essayer de tourner la page.

Benoît

Visite au musée d’ethnographie

Jeudi dernier nous nous sommes rendus au musée de l’Ethnographie à Genève pour parler de la mort. On est arrivé, on a posé nos affaires, puis on nous a présenté un guide pour nous suivre et nous expliquer comment les différentes personnes des différents continents vivaient la mort. Ils nous a expliqué que dans certains pays, quand les guerriers en tuaient d’autres, ils leur prenaient la tête, et en faisait une réduite (une tête réduite). C’était intéressant, et maintenant on sait comment on fait pour faire une tête réduite en collier ! Pour plus d’informations, adressez-vous à moi pour le thème de « Comment faire des têtes réduites »… Après, nous avons eu un quart d’heure libre pour visiter un peu le musée selon ce qu’on voulait voir. On a trouvé une salle avec des rideaux, et ils diffusent là-bas une musique bizarre, stressante. Nous avons donc commencé à danser sur le rythme. Il y avait une toile, et de l’autre côté de cette toile, dans le musée, on nous voyait danser. On a bien rigolé. Puis nous sommes rentrés en train chez nous !

Benoît