Dans la peau de ton prof…

Ce matin je suis arrivé en avance pour préparer le cours de gym.  

Deux élèves étaient dans la salle en train de faire les fous. Je leur ai demandé ce qu’ils faisaient là. Ils ont répondu qu’ils étaient en avance pour le cours. 

 Mais à cette heure-là ils devaient être en cours de français.  

Je les envoie directement au bureau du directeur.  

Puis, je prépare le cours : je vais les faire courir aujourd’hui. 

Quand les élèves arrivent, tout le monde me demande de faire du foot. 

Pour une fois je vais être gentil. Je leur dis qu’on ira courir un peu. Ensuite on fera du foot. 

Après avoir fait 15 min de course, enfin le foot! Quand soudain un élève se blesse. 

Bryan     

En Suisse

Je suis arrivée en Suisse il y a une semaine. J’ai déjà fait une activité. Mais d’abord je vais expliquer mon ressenti : la Suisse est très bien pour le moment et je me sens de mieux en mieux dans ce pays, en sécurité.  

Je trouve que la Suisse est un très beau pays malgré tout.  Et je trouve que pour l’instant, je préfère vivre dans ce pays qu’en Espagne. En Espagne je me sentais mal et c’est pour ça que j’ai changé de pays.  

Il y a deux jours je suis sortie en ville et je me sentais vraiment bien et les gens avec qui j’ai parlé étaient super polis et matures. Et maintenant  je me  sens beaucoup mieux qu’avant car en Espagne je m’étais fait cambrioler plusieurs fois. Donc j’espère ne pas me refaire cambrioler. Mais pour le moment tout va bien… 

Shanna

Dialogue…

De fin du monde 

– Bon, je crois qu’il est temps de se dire au revoir, annonce tristement Joe. Il nous reste 5 minutes à vivre à cause de cette fichue météorite. 

– Comment ça “fichue météorite” ? répond ironiquement Inès, au moins je n’aurais plus besoin de voir ta vielle tête de mangue. 

Joe répond, stupéfait: 

– Quoi, toi tu es… Ok, je n’ai pas d’idée. Mais tu es sérieuse ? On va mourir et c’est la dernière chose que tu as à me dire ?! 

– Désolée… 

Joe toujours sur le choc: 

– On se connaît depuis 7 ans en plus! 

Inès a une idée: 

– Bon je pense que on n’a rien d’autre à faire qu’un Chifoumi.  

– D’accord, …123, gagné ! …123, tu as eu de la chance cette fois, …123, gagné ! …123, oui j’ai en…. 

“BOOOOUM!” 

C’était le dernier dialogue de deux personnes avant qu’une météorite s’écrase sur la terre. 

FIN 

Maël

Ma vie de chat

Aujourd’hui mon maître est parti au travail. 

C’est le matin. Il est 9h30, je me lève et je vais prendre mes croquettes et boire mon eau dans ma gamelle. Maintenant que j’ai mangé, je peux aller jouer dans le jardin, je prends ma balle et pendant que je joue, j’aperçois un chat agressif qui n’a rien à faire là, alors je m’approche de lui et il me regarde bizarrement. Je me demande bien ce qui se passe. Je regarde derrière moi et je vois deux souris. Alors je comprends que ce chat ne me regarde pas moi, mais les deux souris qu’il a envie de manger.
Je ne vois pas l’heure passer. Il est déjà l’heure de mon goûter. Alors je rentre à l’intérieur de ma maison. Je vais dans ma gamelle. Je prends ma  pâtée et me rendors sur mon canapé. Je me réveille deux heures après et mon maître est déjà rentré. 

Miléna 

Perdue

Je me suis perdue, je suis dans une ville, il est 22h et il fait très sombre. 

Ça fait au moins 30 minutes que je marche et que je ne croise personne… 

La ville est déserte, aucun bruit, aucune personne, rien. Je me trouve dans une ruelle assez sombre, il y a des rats morts tous les trois mètres. 

La ruelle est très longue et sombre avec une odeur nauséabonde. S’il m’arrive quelque chose et que je crie, personne ne va m’entendre ! Je me sens en danger, j’ai un mauvais pressentiment…  

Comme la ruelle est étroite, seulement une personne arrive à passer. J’entends des pas dans la ruelle mais il fait trop sombre pour revenir en arrière. Je me sens seule, vide, je marche sans savoir où je vais, quelque chose de terrible est sur le point de m’arriver, je ne sais pas comment mais je le sens arriver. Ils m’ont tous laissé, encore une fois. 

Les pas se rapprochent… 

Valerie 

Le Poteau carré

Aujourd’hui, maman me dépose à l’école comme le lundi, mardi, mercredi, jeudi, et vendredi !
En ce moment, je suis en CM2 qui est égale à la 7ème en Suisse. Je suis contente car on va manger des cordons bleus à la cantine, et le cordon bleu, c’est mon plat préféré ! Mais bon, on commence avec les mathématiques, c’est affreux car je DETESTE les maths, je comprends vraiment rien, plus on avance, plus je comprends rien !
Heureusement, on a aussi dessin. C’est ma matière préférée car au moins on a pas besoin de conjuguer des verbes au présent et faire des calculs interminables !
Mes cours du matin se finissent très lentement et je m’ennuie à mourir… heureusement que mes copines sont là pour papoter avec moi.
Il est maintenant 11h55, je n’arrête pas de regarder l’horloge, de toute façon c’est plus intéressant que le cours. Enfin la sonnerie diffuse un cri strident dans l’école, la LIBERATION ! Enfin plus de maths ou de français, YOUPI !
On finit de manger notre cordon bleu, et on sort.
Avec les copines on s’ennuie, on sait pas quoi faire… Mais d’un coup Maëlys se lève et nous donne une idée super chouette :
Le « un pour tous » ! Le nom est hyper chouette, on commence à jouer toutes contentes. Et Maëlys commence à compter. On fait des milliards de parties ! J’adore ce jeu, il est trop cool, en plus chui trop forte ! Et là, vient l’une des dernières parties, Maëlys recompte encore une fois et tout le monde est trouvé à part Samantha et moi  (c’est une fille que j’aime pas, qui traine avec nous car elle a pas d’ami-es). Du coup je me lance comme un guépard prêt à bondir sur sa proie, je cours plus vite que Samantha. Mais, sous le coup de la fatigue, je ralentis. Samantha prend la tête et s’arrête juste devant moi. Et elle écarte les pieds comme si elle voulait faire le grand-écart. Moi,  prise dans mon élan, je continue de courir, je veux toucher ce poteau avant elle ! Elle s’arrête, je m’encouble sur son pied et tombe sur l’arête du poteau. Je me retrouve dans l’infirmerie avec un papier sur le sourcil, je n’ai pas mal. Je vois maman en dehors de la salle. Puis elle entre :
–   Ça va chouchou ? Tu n’as pas trop mal j’espère ? dit-elle d’une voix douce.
–   Euh oui merci ça va… Et j’ai même pas mal ! Je suis forte hein ?
–   Bien sûr que tu l’es ma chérie !
–   C’est qui qui t’a appelée ?
–   C’est l’école. Ils m’ont dit que tu t’étais pris un poteau dans la cour de récré.
– Ah oui ! Mais c’est rien, t’inquiètes pas.
– Tu t’es vu !? Non ! On va aux urgences !
– Quoi !? Je suis si moche que ça !?
– Mais…. Oh là là, ma chérie tu es pleine de sang et tu as le sourcil plus ouvert que jamais, on va aux urgences !!
On part à fond les ballons dans la voiture grise de maman, je ne l’ai jamais vue aussi stressée ! On arrive aux urgences et on attends des milliards de millions d’années… Le temps passe comme un escargot. À croire qu’il recule.
Enfin un médecin arrive et nous prend en charge (enfin surtout moi) et il commence à rigoler :
– tu t’es fait ça comment, ma petite ?
– À la guerre !
– Quoi !? répond-il avec un air surpris.
– Mais non, elle rigole, elle voulait dire qu’elle jouait avec ses amies à l’école, hein Faustine ? intervient maman.
– Euh oui ! dis-je d’une voix peureuse.
– D’accord, je vois le problème ! dit le docteur rassuré.
Et il commence l’opération. Enfin, il m’endort et il commence l’opération…

Faustine

Mon Biberon

J’ai deux ans, j’adore les biberons comme tous les gosses de mon âge. Mais mon biberon n’est pas comme celui les autres. Les autres biberons sont remplis de lait et le mien, il est vide. J’ai toujours adoré les biberons sans lait, j’adore surtout mâcher la tétine de mon propre biberon. Qu’est-ce que c’est relaxant!
Un jour, je perds mon biberon, ma maman dit qu’elle l’a jeté  parce que mon biberon était cassé. Je commence à pleurer et à
crier. Maman dit que elle va m’acheter un autre biberon.
NAN!!! Je veux mon propre biberon à moi seul. Je continue à pleurer comme un gros bébé, je veux le même que j’avais, je ne veux pas les autres! Pendant trois jours, je n’ai pas de biberon. Je pleure de plus en plus et je commence à crier:
– AAAAAAAAA!! Ze veux mon biberon!!
Arrête de te plaindre! dit maman. je vais t’acheter un autre biberon et ça sera fini!
Mais au final je finis par accepter mon nouveau biberon. Parce que je préfère d’avoir un biberon que de ne rien avoir.
Deux jours plus tard, je reçois mon nouveau biberon, je suis trop content et j’ai hâte de mâcher ma nouvelle tétine.
Je l’adore! A chaque fois  que les invité(e)s viennent chez moi, je me précipite pour cacher mon biberon comme si j’étais un « gamin qui n’a même plus besoin de biberon à mon âge.»
Chaque fois qu’un(e) invité(e) se rapproche de mon biberon, je l’empêche d’y toucher! Je ne veux pas qu’on touche à mon trésor. Mais quelle déception… Un jour, mon frère a tout balancé, il dit à tous ses potes que son petit frère était encore un enfant qui a un biberon. Les amis se moquent de moi… Mes yeux se remplissent de colère! J’attends que ses amis partent, et me prépare à foutre une grosse patate à mon frère. Mais, je ne lui ai rien fait, parce que sinon c’est plutôt moi qui vais me prendre une belle engueulade par maman.
Mais je me dis, quand je serai plus grand et que j’aurai encore mon biberon, tout le monde vont se moquer de moi de toute façon. Du coup au final, je trouve que sans biberon, ma vie est toujours aussi belle qu’avant, quand j’avais mon biberon.
Quelques jours plus tard, je me sens là maintenant comme un vrai garçon sans biberon et je suis joyeux. À quatre ans, je vais à l’école de Neuchâtel. Je vois plein de personnes de mon âge qui ont un biberon et certains qui pleurent parce qu’ils n’ont pas de biberon. Comme moi quand je ne voulais pas abandonner mon trésor.
Et c’est maintenant que je me dis « Je ne suis vraiment pas le seul qui veut absolument un biberon ». Je me sens comme un jeune garçon fort.

Fin

Wenkaï

La Luge

      On arrive à la gare. Pendant que maman va chercher les tickets, avec papa, Pierre et Antonia on est allé louer les luges.  On en a loué trois : une pour moi, une pour Pierre et une pour Antonia. 

Maman a déjà une luge, une super rapide ! Et papa a une luge qui est à la maison depuis trente ans et qui est toute rouillée. On monte alors en train pour aller faire de la luge. Il y a deux pistes de luges : une super rapide et une un peu moins rapide mais qui a plein de bosses et on tombe tout le temps. C’est cette dernière que je trouve la plus rigolote. On se marre bien avec mon frère et ma sœur. On monte en train et on commence la piste de luge super rapide qui n’a pas de bosses. Au milieu de la piste il y a un compteur de kilomètres-heures, parce qu’en été c’est une route et il ne faut pas que les voitures aillent trop vite. Mais en hiver, quand les luges passent, il est aussi activé. Je fais trente-six kilomètres heures ! Je suis trop heureux ! Enchanté, j’arrive à la fin de la piste. J’attends les autres, et là je vois maman arriver. Je crie : 

— Maman ! Maman ! J’ai fait trente-six ! 

— Et moi j’ai fait quarante-huit ! 

Je me fige un instant avant de relancer : 

— M’enfous, j’ai quand même fait trente-six. 

Les autres arrivent et on prend le télésiège pour faire la piste avec plein de bosses. Dans le télésiège je suis avec ma sœur et je lui raconte une histoire : 

— Alors du coup, ben du coup, c’est l’histoire de Jean-Jacques et du coup, ben… 

— C’est nul. 

—Ah, dommage 

On arrive en haut de la piste de luge.  

—Top, départ ! 

Premier virage, ma sœur me pousse dans le ravin. Je tombe. Heureusement, j’ai casque. Il est trop fragile, il casse. Je suis mort, c’est la fin. Je pleure de chaudes larmes. 

Eh bah non, ce n’est pas la fin ! Je me relève en colère, je crie, je tape ma sœur et je finis la piste. 

  FIN 

Tobias

Mes lunettes

Ça commencé en première année. Je n’osais pas en parler  à ma mère mais j’avais des maux de têtes tout le temps et certaines choses changeaient de couleurs quand je le fixais.

J’ai six ans et je suis en deuxième. Aujourd’hui, j’ai été chez une dame mais je me souviens plus vraiment de son métier. Je crois que c’est oftamogue. Je suis « hypermétrope » ça, je m’en souviens et la dame a aussi dit que tous les enfants le sont à différent niveaux. Et du coup, je suis plus hypermétrope que les autres enfants. J’ai besoin de lunettes. On me l’a dit aujourd’hui.

Une semaine après, je reçois mes premières lunettes. Elles sont moches. Enfin, je suis moche. Dans ma classe, je suis la seule à en porter. Heureusement, jamais personne ne m’a fait des remarques à leur propos. Mais c’est sûrement parce que c’est la mode.

Tout le monde en veut. Au début, je me suis dis que je ne les porteraient qu’un ou deux mois. Ça ne me dérange pas tant que ça, je suis un peu une star. On me demande ce que j’ai, si ça fait mal ou pas de les porter .

Un ans plus tard, j’ai toujours des lunettes. Et je retourne chez l’ophtalmologue.

-Ça ne va pas mieux, dit la dame.

-Comment ça? répond ma mère.

Deux ans plus tard, j’apprends l’une des pires nouvelles de ma vie.

-Votre fille portera des lunettes toute sa vie, dit la dame.

-Pourquoi? répondit ma mère.

-Elle est hypermétrope et astigmate.

Trois ans après, on me dit que plus tard je peux faire une opération des yeux car mes problèmes continuent d’augmenter sans cesse.

-Elle est plus haute que la moyenne.

Ma mère s’énerve car je dois encore porter des lunettes.

Deux ans plus tard, j’apprends l’une des pires nouvelles de ma vie.

-Votre fille portera des lunettes toute sa vie, dit la dame.

-Pourquoi ?répond ma mère.

-Elle est hypermétrope et astigmate.

Trois ans après, on me dit que plus tard je peux faire une opération des yeux car mes problèmes continuent d’augmenter sans cesse.

Anaïs

La pandémie

Je les regarde, pétrifiée devant un tel spectacle. Mon cerveau a arrêté de fonctionner, mes jambes tremblent. Là, sous mes yeux remplis d’effroi, une centaine de corps sans vie gisent à terre, dans le bâtiment principal de mon collège. J’avance d’un pas mal assuré, jusqu’à arriver au pied d’une des pauvres victimes.

Elle s’appelait Lilly et c’était ma meilleure amie. Je m’écroule par terre et essaie de chercher un semblant de vie chez elle. Mais rien. Son cœur ne bat plus. Comment sont-ils morts ? J’examine chacun des corps, cherchant en vain la réponse à ma question. Il n’y a aucune trace d’un quelconque coup infligé aux victimes.

Soudain, une voix s’élève derrière moi, et elle ne m’est pas inconnue. Un frisson me parcourt l’échine quand j’identifie ce timbre familier qui est en train de me parler.

Lilly ?