« Tu te mets dans la tête de ton papa et tu écris sa journée »
Encore un réveil à six heures trente, alors que je n’ai aucune obligation, aucune motivation. C’est un lundi. Pas le temps de zoner dans la maison, mes fils ont école aujourd’hui, je vais préparer le petit-déj.
Ils sont enfin partis, pour une fois je vais pouvoir travailler tranquillement !
Zut! Mon cours de gym en ligne est annulé, le prof est malade, en espérant que ce ne soit pas le corona.
Déjà l’heure du repas, va encore falloir trouver une idée. En ouvrant le frigo, je tombe sur les restes de lasagne d’hier, parfait: zéro boulot et les enfants adorent.
Catastrophique cette matinée, je n’ai pas avancé dans mon travail. Un lundi pas facile comme on les aime. Je crois que je vis une des plus ennuyeuses et des plus longues journées du confinement. Mais on commence à voir le bout, bonne nouvelle. J’ai fini cette journée de boulot compliquée, et maintenant une petite sieste, enfin quelque chose qui me plait : m’allonger sur le canapé et sentir mon corps s’aplatir jusqu’à la fusion des deux éléments, laisser mon esprit partir au pays des rêves.
J’ai rendez-vous chez mon vieux copain pour boire une bière et jouer au backgammon, un domaine pas compliqué . C’est cool de voir quelqu’un d’autre que sa famille pendant cette période, c’est devenu tellement rare. Je serais bien resté plus tard, ça relâche la pression de ce mauvais lundi. Mais demain à nouveau le travail, les enfants, les repas, ma vie ressemble actuellement à un jour sans fin, une éternelle répétition.
Allez, je rentre au plus tard à dix heures et demie. Finalement on ne se sent pas mieux ailleurs que chez soi, auprès de sa famille.
Basile