L’homme inconnu (3)

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Arrivés chez lui, il n’ouvrit pas la porte. C’était bizarre, ce n’était pas son habitude. Alors on attendit longtemps devant chez lui mais il n’y avait aucun mouvement. A 18h, nous partîmes de chez lui, mais à mi-chemin, on entendit des sirènes de police, plus on s’approchait plus c’était près. Arrivés devant ma maison, nous vîmes que la police était devant chez moi, et que je m’étais fait cambrioler. Le cambrioleur était dans la camionnette de police et je pus le voir. Je croisai son regard, c’était l’homme inconnu chez qui j’allais tous les jours.

Morgane

L’homme inconnu (2)

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Il me proposa de venir tous les jours chez lui pour prendre un petit encas et aussi discuter un peu de ce village qu’il ne connait pas encore très bien. Je retournai quotidiennement chez lui et c’était pareil à chaque fois, rien ne changeait. Mais un jour, alors que j’allais chez lui, je rencontrai une des mes amies sur le chemin: Maria. Je lui proposai de m’accompagner chez…. Je me rendis compte que je ne lui avais pas demandé son nom. Elle accepta. Sur le chemin, elle me posa plein de questions sur ce mystérieux inconnu. Moi je ne lui répondais pas grand chose, car je n’en savais pas forcément beaucoup plus qu’elle mais je lui disais qu’il était très ouvert d’esprit et qu’il était souriant.

Morgane

L’homme inconnu (1)

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C’était il y a bien longtemps, dans un petit village appelé le Mont. Ce village n’avait jamais eu de cambriolage ni de meurtre, mais un jour ce ne fut plus le cas. Un nouvel habitant arriva. Il était étrange mais personne ne le connaissait, donc ne pouvait le juger.
Un matin, moi, Bruno, j’allai sonner à sa porte, j’attendis devant la maison au moins dix minutes, mais aucune réponse. Après un quart d’heure, pourtant, il finit par ouvrir. Il me regarda d’un air curieux et me demanda si je voulais entrer. Surpris de rentrer chez lui, j’acceptai un verre de lait et un cookie. Je pourrais vous dire que j’avais peur, mais ce n’était pas le cas car la maison avait l’air propre avec plein de couleurs sur les murs et des meubles en bon état. J’étais loin d’imaginer ce qui allait se passer par la suite.

Ce lit, cette nicotine

Et c’est lorsque ta présence me rend faible, lorsque ton sourire m’envoie aux larmes, lorsque je me rends compte que tes regards ne me sont pas adressés, lorsque la lune me fait face et qu’à mes cotés tu n’es pas, que je dors.
Je tire sur cette couette comme tu a tiré sur mon coeur, lui qui se dégrade peu à peu comme les plumes de ce coussin qui accompagnent chacune de mes souffrances.
Car désormais tu es la nicotine de mes cauchemars, car désormais je m’aveugle dans la fumée de ce lit et c’est la raison pour laquelle je tombe dans un sommeil éternel.

Lorenzo

Tranchées et tasse de thé (4)

Basingstoke, Mardi 10 novembre 1914

Cher Mr Keynes,

Je suis choquée par vos paroles. Ceci est injuste pour la famille du défunt, elle n’y est pour rien dans cette histoire tragique. Il est vrai que le suicide n’est pas une solution mais, je trouve inacceptable de salir la tombe d’un homme qui a servi son pays.

Le docteur Smith suppose que mon père ne passera pas l’hiver. Votre diagnostic était juste, mon père souffre bien d’un cancer des poumons. Le docteur m’a informée qu’il avait entendu parler d’un traitement qui permet d’éliminer les cellules cancéreuses. Je ne suis pas convaincue par ce traitement.

Le fils du docteur, Matthew Smith me courtise, je n’apprécie guère cela, car mon coeur vous appartient. J’essaie de l’éviter au maximum, mais cela est compliqué car il est l’assistant de son père.

Le traitement commence la semaine prochaine, j’espère que le docteur sait ce qu’il fait.

Je pense à vous, Katherine Wilson

Tranchées et tasse de thé (3)

Lille, Samedi 31 octobre 1914

Chère Mlle Wilson,

Voici deux jours que je garde votre lettre dans ma poche, proche de mon coeur. A mon immense regret, votre doux parfum de rose s’atténue peu à peu. Demain matin, mon régiment et moi-même partons pour la Marne récupérer les derniers blessés et les amener à l’église où s’est installée la Croix-Rouge.

Chaque jour, des dizaines soldats partent au front mais peu en reviennent intacts. Je vois tous les jours des blessures qu’on ne peut imaginer. Je ne sais si être médecin est plus lourd à supporter qu’être soldat au front.

Une nuit mon assistant m’a réveillé. En sortant de ma tente, j’ai découvert un Poilu qui a décidé de se libérer de ses souffrances par la mort.

Le lendemain, le Général informe ses soldats que le suicide n’est pas une solution; cet acte est une trahison envers la patrie. Sa famille ne recevra aucune prime. Cette déclaration élève un mouvement de haine envers le soldat. Un des combattants déclare : “Comment peut-il nous lâcher, nous laisser crever ici ?!”

Je suis sans voix face aux réactions des soldats. Il est mort.

J’ai été touché par l’état alarmant de votre père. Je vous promets qu’en rentrant nous ferons, tous ensemble, un lunch au sommet de la montagne Liathach en oubliant toutes ces horreurs.

Votre bien-aimé William Keynes

Souvenirs

Je me souviens du jour où j’ai balancé de l’argent par la fenêtre. J’avais quatre ans et j’avais toujours vu maman jeter les clés par la fenêtre quand papa ou quelqu’un d’autre était devant la porte, en bas. Un jour mes parents ont commandé des pizza. Quand le gars des pizza est arrivé en bas, j’ai pris l’argent et je suis montée sur le canapé. J’ai crié « Hey toi ! Tiens l’argent! » et voilà… j’ai balancé l’argent par la fenêtre. Maman ne savait pas quoi faire avec moi et papa il est allé chercher l’argent, on a eu de la chance car il n’y avait pas trop de vent, alors on a réussi a récupérer l’argent. Après être restée quelques minutes assise dans mon coin de punition, on a fini par rigoler de tout ça et j’ai appris que je ne devais pas balancer l’argent par la fenêtre…

Rafaela

Mon coeur se lève

Le soleil se lève peu à peu et je n’attends que sa venue, lui qui ne se montre plus, lui qui a laissé sa place à la lune, lui qui, à mon regard, s’est fait oublier, lui qui malheureusement s’est montré plus que toi. Toi qui t’en es allée et qui j’espère revoir un jour. Toi avec qui j’ai passé la moitié de ma vie, toi avec qui chaque jour n’était qu’émotion.
Moi qui n’aime rien, ce matin c’est différent car le soleil va bientôt se montrer et j’espère qu’à sa venue, tu seras présente. Car tu es indispensable à mes yeux, depuis ton départ, je ne suis qu’un aveugle qui ne cherche que toi, la lumière qui illuminait mes sombres journées. Alors j’essaye d’effacer ton image, elle qui ne veut pas se faire brûler, elle qui ne veut pas se faire oublier, elle qui ne veut être que regardée. En enchaînant les conneries j’essaye de t’oublier, en enchaînant les conquêtes j’espère pouvoir t’effacer, mais en enchaînant les verres j’ai comme l’impression de te revoir, moi qui à ce moment n’aurais besoin que de Toi, moi qui à ce moment n’aurais envie que de Toi. Tes yeux plein de vie, Ton coeur plein d’amour.
J’ai désormais l’âme vide, car ma tête n’est remplie que de toi, mon coeur ne veut que t’appartenir.
En ce moment je n’attends que le soleil mais par-dessus tout je n’attends que ta venue.
Te regarder était devenu une habitude, je connais chaque trait de ton visage par coeur. Toi qui es désormais loin d’ici mais reste à tout jamais dans mon coeur qui ne saurait s’exprimer face à toi.
Aujourd’hui un « je t’aime » ne vaut rien. C’est la raison pour laquelle je chercherai encore et encore le mot qui pourra te faire comprendre la signification de mes sentiments à ton égard. Je t’en supplie montre-toi, j’ai tant prié pour qu’un jour je puisse revoir ta beauté qui jadis m’a ensorcelé.
Je t’en prie, reviens et ne repars plus, il me faut ma dose quotidienne de ta présence.
Le soleil s’est levé, aucune trace de toi, mon coeur s’est couché…

Lorenzo

Souvenirs

Je me souviens il y a cinq ans, je ne connaissais même pas la Suisse.
Je me souviens il y a cinq ans, je n’avais jamais vu la neige.
Je me souviens il y a cinq ans, je prenais l’avion pour la première fois de ma vie.

Je me souviens il y a cinq ans, j’ai vu mon père pour de vrai.
Je me souviens il y a cinq ans, je me suis séparé de ma mère.
Je me souviens il y a cinq ans, je me suis intégré en Suisse même si c’était compliqué.
Je me souviens il y a quatre ans, je jouais dans un vrai club au foot.
Je me souviens il y a trois ans, je suis venu au Mont.

Godwin

La deuxième fois

Je me souviens de ce mercredi après-midi où j’étais parti avec un ami au cinéma. On a regardé le film, tout s’est déroulé sans aucun problème. En rentrant, nous somme allés dans un fast food pour manger dans le bus du retour. Arrivés à l’école, là où j’avais déposé mon vélo avant de prendre les transports publics avec mon ami pour aller en ville, je sors du bus. Je jette mes déchets dans la poubelle et je me tourne en direction de l’école, là où j’avais déposé mon vélo. Il n’est plus là. Mon premier reflex c’est de regarder aux alentours pour voir s’il n’est pas caché, je ne le trouve pas. J’appelle ma maman pour qu’elle vienne me chercher en lui disant que mon vélo a été volé. C’est alors que je me demande si je ne suis pas venu à pieds. Mais je sens la douleur que j’ai à la jambe. En effet, en venant, je me suis griffé à la pédale. Mon deuxième vélo a été volé.

Victor