Journal d’un jeune en semi-quarantaine (avec contrainte d’écriture)

« Tu décris ta journée sans utiliser la lettre « C » »

On est samedi matin et je viens à peine de me réveiller. Vu qu’il est sept heures, personne n’est debout. Je m’ennuie. J’ai envie de manger mon p’tit déj’ ! En plus, mon ventre n’arrête pas de gargouiller ! Ah d’ailleurs, j’ai fait un rêve étrange la nuit dernière. Bon, en même temps, mes rêves sont toujours étranges. Bref. J’ai rêvé que j’étais dans une sorte de fusée mais qu’elle avait atterri dans l’eau. Sauf que, quand du métal tombe dans de l’eau, ça ne flotte pas. J’allais mourir si je restais à l’intérieur de l’engin. Et je me suis dit très fort : – T’inquiète Marie, t’es en train de rêver. » Et je me suis réveillée.

Marie

Journal d’un jeune en semi-quarantaine (avec contrainte d’écriture)

« Tu décris ta journée sans utiliser la lettre C »

Quand je me suis levé, il faisait beau. J’ai pris un petit déjeuner à base de pain, de beurre et de miel. J’ai aussi bu un thé à la menthe et un verre de jus d’oranges. Parmi les bébés oiseaux qui appelaient leur mère depuis la forêt pour avoir leur petit déjeuner, il y avait également un bruit différent. Un hurlement de hibou j’aurais dit. Pourquoi ? J’étais sûr de moi étant donné que je les ai étudiés de près. Ensuite, pendant que le soleil brillait, un renard a voulu s’attaquer aux poules mais elles l’avaient senti venir et elles s’étaient rabattues dans la seule planque possible : le pondoir !

Alexandre

Journal d’un jeune en semi-quarantaine (avec contrainte d’écriture)

« Tu vas raconter l’un des repas que tu vas faire demain. Tu fais une comparaison entre les aliments et … un champ de bataille. »

Aujourd’hui, nous avons cuisiné un plat délicieux ; c’était un steack de boeuf accompagné de purée de pomme de terre et de petits pois et carottes ainsi que d’une salade tomate mozarella sur filet d’huile d’olives.

En regardant de plus près, on peut constater que pas tout le monde mange de la même manière. Il y a ceux qui mangent très proprement et qui finissent leur assiette complètement. Il y a ceux qui ne touchent pas à leur assiette alors qu’ils avaient très faim ! Il y a ceux qui dégustent toujours leur entrée alors que les autres sont au dessert. Il y a ceux qui n’utilisent pas les bons ustensiles pour se nourrir et qui essaient de déguster leur soupe avec une fourchette. Et enfin, il y a ceux qui étalent leur nourriture sur toute l’assiette, ce qui donne une impression de champ de bataille. Là vous êtes en train de vous dire que je parle d’un bébé qui teste l’utilité d’une cuillère et d’une fourchette,…mais non il y a bel et bien des gens qui ne savent pas manger. Dans notre exemple, à la fin du repas on avait tous très bien mangé, mais pas tous de la même manière… Chez certains, on aurait dit que les petits pois disséminés dans toute l’assiette étaient des soldats essayant de se camoufler, que la purée était une plage tellement il y en avait tout autour de l’assiette, que les flaques d’huile d’olive étaient une mer sur laquelle flottaient des bateaux de mozarella et que les carottes étaient des canons prêts à faire feu sur les tomates hostiles. Voilà à quoi ressemblait l’assiette de ma sœur à la fin du conflit. On aurait donc pu dire qu’elle avait bien mangé mais en fait, la moitié de la nourriture était encore sur son assiette prête à en découdre.

Alexandre

Journal d’un jeune en semi-quarantaine (avec contrainte d’écriture)

Texte sans la lettre « C »

On est samedi matin et je viens à peine de me réveiller. Vu qu’il est sept heures, personne n’est debout. Je m’ennuie. J’ai envie de manger mon p’tit déj’ ! En plus, mon ventre n’arrête pas de gargouiller ! Ah d’ailleurs, j’ai fait un rêve étrange la nuit dernière. Bon, en même temps, mes rêves sont toujours étranges. Bref. J’ai rêvé que j’étais dans une sorte de fusée mais qu’elle avait atterri dans l’eau. Sauf que, quand du métal tombe dans de l’eau, ça ne flotte pas. J’allais mourir si je restais à l’intérieur de l’engin. Et je me suis dit très fort : – T’inquiète Marie, t’es en train de rêver. » Et je me suis réveillée.

Marie

Journal d’un jeune en semi-quarantaine (avec contrainte d’écriture)

« Tu choisis un objet dans ta chambre (ou maison) et tu fais en sorte que ce soit le narrateur de ta journée. Il parle de ce que tu fais, etc…  »

Aidez-moi. Aujourd’hui, mon magnifique faciès va être détruit par cette chose pas plus intelligente qu’un âne. Je viens de me rendre compte que c’est très méchant pour l’âne. Enfin bref! Mon visage si délicat, si pâle et si lisse va être complètement gâché. Vous ne me croyez pas? Vous pensez que je dramatise? Bande de fous! Si c’est comme ça, je vais vous expliquer ce qu’ELLE a fait à mes pauvres sœurs maintenant amochées et accrochées sur son mur.
Tout d’abord, elle vient assombrir leur visage avec un crayon gris de mauvais goût. Jusque là, ça va encore… Mais elle repasse sur les traits gris avec un autre ustensile beaucoup plus épais et qui laisse des traces noires. Évidemment, ça rate. C’est hideux, elles ressemblent à des hippopotames croisés avec des vaches. Et c’est pas tout! Elle rajoute encore une couche, cette fois c’est de la couleur. Je peux vous dire que c’est le spectacle le plus horrible que j’aie jamais vu de toute ma vie. Mes pauvres sœurs ne ressemblent plus à rien! Quand on pense que le massacre est fini, cette chose rajoute encore un petit détail qui gâche cette œuvre déjà si macabre et immonde. Oh non. Pendant que je vous parlais, elle a eu le temps de préparer son matériel de torture. Ça y est, elle prend le crayon gris…. Ah non! Pas mon visage! Mais aidez-moi au lieu de rester comme ça! Faites quelque chose par pitié. Ah? On dirait qu’elle fait une pause… Erreur elle est continue! Elle est déjà à l’étape de l’ustensile noir. Ça y est, elle commence la couleur..
Finalement, ce n’est pas si mal. Mais j’aurais préféré qu’elle dessine autre chose qu’une sorte de cochon sur mon faciès.
Lena

Journal d’un jeune en semi-quarantaine (avec contrainte d’écriture)

« Tu vas parler des relations familiales comme un garagiste parle d’un moteur ou d’une voiture.  »

Moi je suis le plus petit de la famille. Je m’entends en général plus tôt bien avec eux. Il y a ma sœur, je m’entends avec elle comme un par-brise s’entend avec des essuies glaces. Mais ça n’empêche pas que dès fois il y ait des grincements… Pourquoi? me diriez-vous. Tout simplement parce qu’elle croit qu’elle est meilleure que moi. C’est comme si une Renault zoé 92 chevaux, ma sœur, s’attaquait à une Audi rs7 420 chevaux… pour moi ça n’a aucun sens.
Après il y a ma mère. Je m’entends avec elle comme des jantes s’entendent avec des pneus. Ce qui n’empêche pas que quelque fois il y ait des pannes. Pourquoi me diriez-vous ? Parce que je ne fais pas tout ce qu’elle me dit. Des fois elle en demande trop… C’est comme si vous avez une Peugeot 206 et vous voulez la vendre plus chère qu’une Bmw m3: vous en demandez trop!
Ensuite vient mon père. On s’entend comme un volant s’entend avec la direction. En général on ne se dispute jamais. Disons qu’une Mercedes glc coupé ne peut pas faire le poids contre un camion de plus de 10 tonnes. Vous comprenez pourquoi j’évite les disputes avec lui.
Ensuite il y a mes grands-parents. Je m’entends avec eux comme l’office de remplissage s’entend avec l’essence. On ne se dispute jamais. Ils ont quelques pièces rouillées mais le moteur gronde toujours.
Pour finir il y a mes cousins, je m’entends avec eux comme l’huile s’entend avec le moteur. Dès fois il y a des accidents entre nous.  Pourquoi? me diriez-vous. Tout simplement parce qu’ils veulent se mesurer à moi et que c’est comme si une Citroën se vantait d’être une Deutsch machine. Mais ils ne comprennent toujours pas. Donc faut pas s’étonner s’ils se font rayer la carrosserie.

Ardian

Journal d’un jeune en semi-quarantaine (avec contrainte d’écriture)

« Tu choisis un objet dans ta chambre (ou maison) et tu fais en sorte que ce soit le narrateur de ta journée. Il parle de ce que tu fais, etc…  »

06 :00
Tiens ? personne ne vient le réveiller. Il doit être en vacances.

10 :00
Bon il devrait se réveiller dans pas longtemps. C’est 10 heure-là.
Toujours pas ? Il va se réveiller quand ? À midi ? Laissez-moi rire.

11 :00
Il se réveille enfin ! Il a vraiment un cycle de sommeil dérangé.
Bon, normalement s’il n’a pas trop la flemme il va se lever, surtout s’il n’a pas son téléphone.

11 :30
Je commence à perdre espoir il n’est toujours pas sorti de son lit. S’il n’est pas là moi je ne sers à rien. Un ordinateur Gaming sans son Gamer c‘est comme un cheval sans son jockey.

12 :15
Enfin il sort de son lit ! … et il va manger …comme d’hab.

14 :00
Il revient ! Et oui, voilà, là je suis enfin utile.
Bon il va faire quoi maintenant. Quel jeu ? Ou alors il va regarder des vidéos ou alors juste ouvrir un jeu et le fermer immédiatement.
Il prend un livre !?
Non fausse alerte.

14 :05
Il est sur discord en train de discuter avec des potes. Ça m’étonne qu’il ne joue pas encore.

14 :10
Dès que j’en parle, il commence à jouer. Alors ça va être quoi ? War thunder ? Sea of Thieves? je mise 10 balles sur Sea of Thieves…

14 :15
Gagné ! Ah non. Il a fermé le jeu directement.
Il part.
C’est une blague ?!

15 :00
Ah il revenu il était reparti visiter le frigo.
Maintenant il joue… j’le comprend il faut se préparer et prendre des forces avant de jouer.

16 :00
Quoi ? il me quitte ? Il va encore prendre à manger ?!
Ah non cette fois c’est juste à boire et il change de jeu.

17 :00
Il s’énerve j’espère qu’il va pas casser mon clavier !!!
C’est bon. On a évité le pire

18 :05
Il part. Il va sur son lit et regarde des vidéos sur son tél.

18 :30
Extinction des écrans. Il s’arrête de jouer toujours à

18:30.
Sauf exception.

Bon. On jouera peut-être plus demain.

Loghan

Journal d’un jeune en semi-quarantaine (avec contrainte d’écriture)

« Tu te mets dans la tête de ta maman, ou de ton papa, et tu décris SA journée. »

Aujourd’hui je me suis levé et j’ai bu mon café comme d’habitude. Après l’avoir bu, il faut que j’aille au travail. Je suis le patron d’un garage. Une fois arrivé au garage je l’ouvre et mes employés et moi on prépare le matériel pour pouvoir travailler. Sauf que cette fois mon fils est venu avec moi, vu qu’il est en vacances, ça ne le lui fera pas du mal de travailler, ce n’est pas comme s’il travaillait autant que ça à l’école. Il fait le service des pneus et nettoie les voitures. Il travaille plus tôt bien, comme on dit: « tel père tel fils ».
Vers treize heures je l’emmène manger dans un restaurant près du garage. Monsieur est végétarien donc il ne peut pas manger un burger de fast-food qui coûterait moins cher qu’une pizza, des pâtes ou des salades d’un restaurant… non ce serait trop demander! Après avoir mangé, on retourne au garage, il nous aide bien, vu qu’il fait des petites choses donc nous on peut faire des choses plus complexes. Avant, je contrôlais souvent ce qu’il faisait pour m’assurer qu’il ne faisait pas de bourdes.
La dernière fois il avait oublié de serrer les pneus donc il aurait pu blesser le conducteur voire pire. Mais maintenant il ne fait plus des erreurs comme ça. Le problème c’est qu’il parle trop, donc il travaille moins efficacement… une vraie pipelette! Il parle sans arrêt même aux clients…. Dès fois, je me demande ce qu’il a dans la tête… une radio peut être? Après avoir terminé le boulot, on rentre à la maison. La première chose qu’il fait c’est dormir parce qu’il est fatigué. Les jeunes d’aujourd’hui, quoi. Ils ne savent que rester sur leur téléphone ou sur leur console. Moi à son âge, j’aurais encore pu travailler et je ne serais même pas fatigué. Il me reproche souvent de trop dire que moi à son âge je savais faire ça et pas lui pourtant nous les parents en général on ne dit jamais ça…

  1. Ardian

Journal d’un jeune en semi-quarantaine (avec contrainte d’écriture)

14.05.2020

A travers la fenêtre aux carreaux fraîchement lavés par ma mère, on peut voir pleins de choses. Commençons par le bas. En regardant vers le sol, j’observe une partie du jardin de nos voisins. L’herbe y est tondue et la haie bien entretenue. Il y a d’un côté un vieux tas de bois avec un grill et quelques instruments de jardinage, et de l’autre une serre qui au moindre coup de vent à une solidité plus ou moins égale à une feuille de papier. Maintenant, regardons un petit peu plus loin… Un grand arbre aux feuilles rougeâtres repose dans un petit pré. Il est vraiment immense et je pense que son feuillage recouvre au moins un tiers du pré ! Juste derrière celui-ci, se trouve d’autres végétaux plus petits et nombreux que le premier que j’ai cité. Hé, mais… en reparlant du grand arbre, il y a un petit oiseau au plumage noir et blanc qui vient de se poser sur l’une de ses longues branches ! Et au même moment, une élève vient de passer dans la rue… je vois qu’elle a l’air très motivée de retourner à l’école… Mais bon, là n’est pas le sujet. Retournons à notre exploration. Je disais donc que tous ces arbres forment une sorte de forêt miniature juste devant chez moi. Son but n’est pas seulement de nous faire un peu de verdure. Elle nous permet aussi d’avoir une vue autre que la maison d’en face dont on arrive tout juste à discerner le toit. Ah tiens, voilà un autre enfant avec un sac à dos qui passe en courant. Dis donc mon gars… le réveil… c’est à sept heures qu’il faut le mettre, non pas à huit heures !

Arthur