Un souper

 

Elle: Je voulais juste te dire que oui je t’aime…
Lui: On en a déjà parlé hier pendant des heures au téléphone.
Elle: Je sais, mais je voulais juste te le redire.
Lui: Bref ma belle blond m’attend au resto et elle vas crié si j’arrive en retard.
Elle: OKE bonne soirée…
Lui: Merci à toi aussi!

 

Lucy n’arrête pas de penser lui. De s’imaginer à la place de « sa blonde » comme à chaque fois qu’il en invite une nouvelle au restaurant. Essayant de se changer les idées elle décide de prendre un bain.
« T’es belle se soir ». Bisou. Son pied plonge dans l’eau très chaude. « Un coca s’il vous plait et pour ma compagne de l’eau merci ». Elle mouille ses cheveux. Elle lui fait goûter son plat. Elle se savonne avec son gel à la rose. « Ces plats sont aussi bon que toi mon amour » Bisou. Elle prend un rasoir. « Merci monsieur, bonne soirée! Ma chérie, j’ai passé un excellente soirée avec toi, je t’aime »  « Je t’aime ».
Une lame est posée sur son bras. Une larme est posée sur son coeur. « A demain ». Bisous.
Il ne resta qu’un bain de sang se soir.

 

Lui: Lucy t’es la?

Rachelle

Tacos

Cette chose si belle, si douce, et en même temps si succulente est la septième merveille du monde.
Une nourriture bannie du paradis et tout droit sortie de l’enfer.
Dieu lui-même est redescendu sur terre pour aller au Giga.
Toutes les viandes, toutes les garnitures, toutes les sauces, comment choisir parmi toutes ces compositions?

Henoke

Le journal d’Hugo (14)

Le vendredi 3 octobre 2014

Je n’ai pas pu finir d’écrire hier soir, j’étais trop fatigué. Mon frère m’a pourri l’existence. Je ne peux plus le regarder dans les yeux après ce qu’il a fait. Il a osé me faire ça. Sortir avec la sœur de Tressia. Mais bon… Je dois laisser couler, sinon ça me retombera dessus. Je suis tellement dégouté, hier soir c’était génial avec mon frère, on s’entendait à merveille, mais sur un moment d’égarement, il m’a avoué qu’il sortait avec la soeur de Tressia. Je ne peux pas lui en vouloir car il a le droit de sortir avec qui il veut. Malgré tout, j’ai une trop grande fierté pour m’excuser en premier.

Aujourd’hui, je vais tout faire pour que ça s’arrange avec Tressia, car hier, je n’ai pas réussi à lui parler. Cet après-midi, j’irai pour la première fois chez Rudolph. Je me réjouis tellement. Aujourd’hui pour embêter le prof on a décidé que toute la classe ferait tomber sa trousse à 8 heures 52 précises. À la cantine, j’ai eu l’impression que je me suis vraiment bien intégré depuis le début de l’année. Je n’ai pas seulement mangé avec Rudolph, mais aussi avec les autres garçons de la classe, je n’ai pas eu l’occasion de parler à Tressia, car elle était malade.

Après l’école, comme prévu, je suis allé chez Rudolph. C’était trop bien. Il a la PS4, c’est la console de mes rêves mais, avec maman, je n’ai aucune chance de l’avoir. A 18 heures, il me propose d’aller rendre visite à Tressia. Forcément, j’accepte. Elle est toute contente de nous voir, et elle est encore plus heureuse lorsqu’on se réconcilie. Malheureusement, je n’ai pas pu rester longtemps chez elle car je devais être chez moi à 18 heures 30. Maman m’a dit que c’était très important. J’arrive. Je la vois, elle s’est maquillée. Je lui demande à quelle occasion? Elle ne me répond pas, mais notre vie de famille va peut-être bien changer maintenant, d’après elle. Ding, Dong! Pour le moment, je dois rester dans ma chambre. Maman me demande de descendre, et là c’est le drame… Bob Marley a ressuscité des morts!

Le journal d’Hugo (13)

Le jeudi 2 octobre 2014

Je n’ai pas eu le courage de finir d’écrire ma journée d’hier. Leur bisou m’a brisé le coeur. J’ai encore la boule au ventre, je croyais que je pouvais lui plaire, mais non. C’est Rudolph qui lui a plu. Je vais mettre les choses au claire avec eux, je ne peux pas leur en vouloir.

A la maison, ça continue, on ne se parle pas.

Maman nous annonce qu’elle a un rendez-vous de travail à 17 heures et qu’elle ne sera pas de retour à la maison avant 22 heures Je regarde mon frère, le message a été clair. On pourra jouer aux jeux vidéo toute la soirée sur l’iPad.

Un peu plus joyeux, je pars de la maison. Je décide de parler à Rudolph et à Tressia à la récré, mais pas avant. J’arrive à l’école, la première chose que je vois, c’est Tressia dans les bras de Rudolph. Je fais semblant de ne pas les voir. Pendant les trois premières périodes, Rudolph essaie de me réconforter et demande qu’on se réconcilie. J’essaie de l’ignorer mais un quart d’heure avant la récré, je ne tiens plus. Je remarque que lorsqu’on est en froid, ça lui fait autant de mal qu’à moi. On s’excuse et tout va mieux. Mais pour Tressia, j’appréhende beaucoup plus…

En rentrant à 16h30, je vois maman se préparer pour son sois-disant rendez-vous de travail mais j’ai fouillé sur son ordi et je crois que c’est plutôt un rendez-vous amoureux…

Le journal d’Hugo (12)

Le mercredi 1er octobre 2014

Je n’ai toujours pas le droit d’utiliser mon natel. Mais, le plan a fonctionné pour sauver l’iPad mini. Je n’ai pas écouté Rudolph et Tressia qui me conseillaient de bouder ma mère. Bref…, je descends dans la salle à manger, encore de la confiture à l’orange. Papa me manque déjà.

Après le petit-déjeuner, direction le salon, maman est encore sur son ordinateur. J’allume la télé et les pubs défilent. Elle les regarde, me dit soudain de mettre pause, c’est fait. Elle me demande alors d’épeler les lettres affichées: T-I-N-D-E-R. Non, pas possible! Ma mère s’inscrit sur un site de rencontre. A l’école, ils parlent tous de ça. Je pars de la maison avec un sentiment étrange, un mélange de haine et de désespoir. Déjà, je ne comprends pas comment elle peut passer à une autre histoire et en plus elle doit être vraiment désespérée au point de s’inscrire sur Tinder.

Hier, j’étais tout content que Rudolph et Tressia se rencontrent et s’apprécient beaucoup. Mais aujourd’hui, je trouve qu’ils se sont un peu trop rapprochés. La matinée se passe à merveille, je me sens encore plus proche de Rudolph. On attend Tressia, elle arrive. Et là, c’est le drame!

Le goût qu’elle avait

Lundi à la récré, je suis tombé amoureux, du première coup. Je l’avais déjà vue à la pause mais jamais aussi belle que ce lundi. Sa couleur, son odeur… Et elle avait vraiment l’air d’être douce.
J’étais vers tous mes amis qui, les uns après les autres, m’ont aidé, donné le courage de me rapprocher.
La récré était presque finie, j’ai enfin eu le courage d’y aller, grâce à leur aide. Quand je l’ai prise dans mes mains, elle était tellement légère que je ne la sentais pas, comme une plume. C’était une des meilleures et des plus belles tranches au chocolat de ma vie.

Antonio

Volonté de courte durée

Parfois c’est 364 jours sans se voir, sans même un appel.

Un matin, la sonnette retentit. Des bras chargés de cadeaux apparaissent dans l’entrée.

On se réunit le temps d’une soirée. On sourit, on est heureux. On voit les étoiles dans les yeux de nos frères, de nos soeurs, de nos cousins quand ils ouvrent leurs cadeaux.

Chaque année, c’est le même refrain, on promet de se revoir bientôt. Quel mensonge!

Pourtant, ce n’est pas si compliqué de donner des nouvelles.

Chiara et Tina

Les petits textes d’hiver

Chers lecteurs,

Nous vous invitons, dans les commentaires, à proposer des mots pour notre rentrée de la série «  Les petits textes d’hiver. »

Ps : Nous relançons le concept que nous avions commencé sur l’ancien blog « Cocktail ». Nous vous demandons de nous proposer des mots pour que l’on puisse les introduire dans un texte que nous allons écrire.

Maela et Xavier

Tranchées et tasse de thé (01)

Lille, Mercredi 14 octobre 1914

Chère Mlle Wilson,

Cela va faire une semaine que je vous ai quittée, hélas, vous me manquez déjà énormément. Hier, je suppose que vous êtes allée au culte, prier au bon rétablissement de votre père malade. Et moi, seul dans les tranchées, je prie pour vous. Je rêve, parfois, de prendre le thé de dix-sept heures avec vos Shortbread doux et sucrés.

 

Avec mon régiment, nous avons pris le navire à Portsmouth. La traversée de la Manche a duré une demi journée. Le débarquement s’est déroulé à Cherbourg. Le peuple français nous a accueilli très chaleureusement, mais leur visage était creusé par la peur et le chagrin. Le transport jusqu’en Nord Pas-de-Calais a été rude et pénible. Notre arrivée sur place était un vrai soulagement pour les soldats français affaiblis. La grande guerre n’est pas si terrible que ce que l’on raconte. Je me suis dès lors rapproché d’un soldat français de très bonne compagnie. Nous sommes tous les deux fiers de servir nos patries qui n’en font qu’une.

J’ai hâte de recevoir votre lettre.

Votre bien-aimé William Keynes

Le journal d’Hugo (11)

Le mardi 30 septembre 2014

 

Ce matin, je me réveille chez maman et je vais tranquillement sur mon iPhone quand l’autre surgit. Elle regarde mon téléphone et me demande si c’est papa qui me l’a offert. Je lui réponds que oui et là, c’est le drame! Elle s’énerve et me dit qu’elle ne veut pas que j’aie un natel et encore moins que ce soit un cadeau de mon père. Elle va vers Arthur et le voit sur son iPod. Maman crie: toi aussi t’as un de ces engins qui viennent de papa! Elle le confisque et part le cacher avec mon téléphone.

Nous partons à l’école, pour une fois, bien habillés. Je suis trop content de retrouver Rudolph, j’ai plein de choses à lui raconter. A la récré, Tressia (ma magnifique voisine) vient me voir. Elle me dit qu’elle a été faire du golf. Quant à moi, je lui raconte mon week-end de rêve chez mon père. À la cantine, j’ai mangé avec eux, je voulais qu’ils se rencontrent. Résultat: je suis trop content, ils s’entendent à merveille.

Je rentre à la maison tout content car cette journée s’est super bien passée, je dois aller faire un jogging à 17 heures avec Tressia et Rudolph.

Je demande à maman où est mon téléphone. Elle me répond qu’il est à la poubelle comme l’IPod touch d’Arthur. Là, c’est le clash, moi et Arthur contre maman. On s’embrouille et j’oublie le RDV avec Rudolph et Tressia. Je me change en moins de deux et j’arrive avec cinq minutes de retard. Ouf… Ils m’ont attendu. Je leur explique la situation, ils me disent que je devrais bouder ma mère jusqu’à ce qu’elle me rende mon téléphone.

Je ne sais pas trop quoi en penser…