Dans l’allée

Le ciel est bleu et les oiseaux chantent quelquefois. Il y a une petite brise très légère et le soleil tape fort. Les enfants jouent avec leurs parents et pleurent quand ils se font mal. Les voitures et les bus passent les uns après les autres, de temps en temps il y a un ou deux piétons qui se baladent sur le trottoir. Les autres élèves de la classe sont tous assis ou couchés par terre ou sur un banc. Le peu de vent qu’il y a par moment fait bouger les feuilles des arbre et fait virevolter mes cheveux, on dirait qu’ils dansent. C’est apaisant. Quelque fois des insectes viennent vers moi et repartent aussitôt. Mais parmi tout ce calme et cette tranquillité, le bruit incessant des voitures est malheureusement encore et toujours là. Il ne s’arrêtera donc jamais? A côté de moi je vois ces enfants qui jouent et rigolent, et je me demande ce qui se passerait et comment je vivrais si j’étais comme eux maintenant. Est-ce que je serais heureuse vraiment ou est-ce que ce n’est qu’une apparence? Qu’ils donnent pour qu’on ne voie pas qu’ils sont tristes? Je ne le sais pas. Mais je me souviens un peu de moi quand j’étais petite et que je venais jouer sur cette place de jeux avec ma maman. Et je me dis que le temps passe beaucoup trop vite, et qu’on ne profite pas assez des gens qu’on aime. Car on ne sais jamais quand est-ce qu’ils vont partir de ce monde ça sera peut-être malheureusement demain qui sait.

Jessica