La page arrachée

Ophélie sortit de chez elle prendre l’air. Ce n’était pas possible. Il n’avait pas le droit de lui faire ça. « Ah, comme la vie est belle…non ? »
Il avait dit ça pas plus tard que la semaine dernière alors qu’ils étaient en train de discuter et pourtant…
Aujourd’hui, cinq heures du matin, coup de téléphone et pleurs. Il s’était suicidé. Ophélie ne pouvait pas y croire. Non. Ce que la police avait déduit était faux. Tout était faux. Elle s’assit sur un banc. Il était froid. Comme elle. Comme son pauvre coeur glacé, meurtri, déchiré. Elle l’aimait en secret mais n’avait jamais osé le lui dire. Elle se leva, ayant assez réfléchi et marcha en direction de son appartement. Dans le parc, les feuilles tombaient comme un tourbillon de feu. Elles enflammèrent son coeur, lui redonnant de l’espoir. La jeune fille inspira. Elle avait pris sa décision.

Marie