Froid

Je grelottais seule, dans le froid de ma vie. Elle était si lisse, si triste, si vide. Elle était sombre, dure. Je me battais tous les jours pour ne pas rester coincée dans la glace à tout jamais. Chaque seconde qui passait était une lutte contre l’hiver. Pour ne pas tomber dans la crevasse cachée sous la neige. Puis, pendant un jour de grêle, je t’ai vu. Tu dégageais une chaleur agréable. Je me suis approchée de toi et je ne grelottais plus du tout. Tu m’a souri, en même temps tu as enlevé le froid qui me tuait chaque minute. Maintenant, tu restes près de moi. Tu me réchauffes quand ça ne va pas. Ma vie est devenue vivante, réchauffée. Je ne pleure plus. Tu es le marin qui a brisé l’iceberg de ma triste routine.

Aude

Soir d’horreur

Un soir d’Halloween, nous sommes parties faire du camping dans la montagne. Nous avons planté nos tentes et sommes allées pêcher pour manger.

Quand nous avons allumé la radio, nous avons entendu la description d’une femme assassin dans la montagne où nous étions. Elle était grande et très mince, elle avait de longs cheveux noirs, des yeux verts, un regard glacé et elle avait une peau presque blanche tachée de sang.

Comme c’était le jour d’Halloween, nous avons cru que c’était une plaisanterie. Mais en écoutant la radio, on a compris que ce n’était pas une plaisanterie mais à cause de toutes les descriptions données, tout les meurtres commis et des corps mutilés. Tout à coup on a vu la fermeture Eclaire de la tente s’ouvrir très lentement. Ensuite, nous avons vu une tête de femme à quatre pattes qui ressemblait à la description donnée par la radio. Elle était en train de nous sourire diaboliquement et elle s’est rapprochée lentement…

Anna Méline

Dans la peau d’une femme – Violence domestique

Pourquoi tu m’as fait ça ?!
Mais je t’ai rien fait !!!
Tu veux de nouveau que je te frappe !?
Non, s’il te plait. Ne me frappe pas. Aïe. Non pitié!
De toute façon, tu es inutile si je t’ai épousée c’est par pitié pour ton père. T’es c*nne!!

Deux semaines plus tard, à l’église.

– Maria nous a quittés dans de tragiques circonstances, nous lui souhaitons la paix éternelle au paradis.

En 2017, dans le canton de Vaud les cas de violence domestique sont près de 45% des infractions avec de la violence. Sur tous les cas de violence domestiques, 74 % des personnes touchées sont des femmes et une sur deux meurt de ces violences graves. Pourquoi ? Parce que les femmes aiment leur mari et que certains hommes se croient au dessus de leur femme. Pourquoi ne quittent-elles pas leur bourreau ? Parce qu’elles ont peur, qu’elles sont obligées de rester avec leur mari et qu’elles ne savent pas où aller.

Sources: Bureau de l’égalité

Erjon, Basile et Pascal

Les vacances de l’enfer (chapitre 2 )

Mais où sommes nous? dirent les filles d’une voix apeurée.
Mais attendez les filles, laissez-nous déjà nous présenter. Donc moi je suis James le plus âgé, lui c’est Olivier je pense que vous le connaissez, le grand brun c’est Oscar et pour finir le p’tit blond, là, c’est Joaquin.
Ok maintenant on connait vos prénom, mais qu’est-ce qu’on fait ici ?!!! hurla Blaire.
Pas de panique mes jolies, on va s’occuper de vous, dirent les trois garçons.
Suivez-nous, on va aller dans une petite cabane! hurlèrent les garçons.

Un peu plus tard il faisait très sombre et James, Olivier, Oscar, Joaquin, Blaire et Serena arrivèrent devant un petite cabane.
Et d’un coup Olivier sortit une arme de sa poche.
-Mais qu’est-ce que tu fais mec, c’est quoi cette arme ? interrogea Oscar.
-Ça? C’est la troisième partie de mon plan! s’exclama Olivier.

-Ne t’inquiète pas James, tu ne seras pas le seul, dit Olivier.
Puis il tira une balle dans le coeur de James, et son corps inerte tomba sur le sol.
Oscar, Joaquin, Serena et Blaire coururent dans la forêt et Olivier les poursuivit.
-Au secours ! hurlèrent les quatre jeunes.

Emma et Edma

Le fantôme de Charlie Chaplin

Quand j’avais 10 ans, j’habitais une grande maison et comme tout le monde j’aimais beaucoup jouer à la console, mais je croyais déjà énormément aux fantômes. Dans cette maison, il y avait un studio au sous-sol et c’est là qu’il y avait ma plateforme de jeux. Tous les jours à peu de chose près, je descendais jouer, sauf qu’à mon âge j’avais quand même peur d’y aller car on devait passer par le garage pour accéder à la pièce. Pour vous donner une idée de comment était le studio, il y avait un tout petit couloir vide et au fond la télé sur laquelle je jouais. Un jour, je passe par le couloir et je vois du coin de l’oeil une forme humaine ressemblant énormément à Charlie Chaplin. Quand je me retourne pour voir ce que c’était, je vois une pile de chaise. Le lendemain, je dis à un ami ce qu’il s’était passé et il m’a raconté que lui aussi a vécu la même chose. Nous avons passé toute la journée à parler de ça en vain.

(histoire vraie)

Erjon

Une carte du jeu Les Colons de Catane.

J’ai 10 ans, je suis avec ma famille dans une maison de vacances au Sud de la France et nous commençons à jouer aux Colons de Catane. Le jeu prend du temps à démarrer et chacun reçoit des cartes. Un par un, chaque membre de ma famille lance les deux dés. Après plusieurs tours, je commence a être proche de la victoire. Il me faut encore un tour pour gagner et c’est à ma soeur de lancer les dés, elle fait sept et elle a le droit de prendre une carte à une personne de son choix. Ma soeur veut, comme par hasard, me voler une carte. Elle est en train de tirer la carte qui me ferai gagner. Moi qui ne veux pas qu’elle me prenne cette carte, je m’enfuis en courant dans tout le jardin avec cette carte qui me fera gagner. Je cours et ma soeur me rattrape. Elle me griffe et me crie dessus. Elle arrive à me prendre la carte. Je reviens à table. S je n’ai pas gagné au jeu, j’ai gagné le fait d’être puni et de devoir faire la vaisselle tous les jours. Et maintenant, à chaque fois que je vois cette carte, je me souviens de cette histoire.

Pascal

L’employé

Tous les matins c’est la même chose
Un homme se réveille
Il se lève
Il s’habille
Il ouvre la fenêtre
Il fume une cigarette
Il mange des restes
Il se brosse les dents
Et finalement,
Il l’aperçoit.
Il aperçoit une personne d’une mine sombre
Il aperçoit une victime de la fatigue
Il aperçoit son reflet
Soudain, un poing se fracasse sur une surface,
un miroir se brise,
Et un homme part travailler
Tous les matins c’est la même chose.

Daniel

Le bracelet élastique

J’ai neuf ans, je suis en Chine, dans ma résidence. Ma meilleure amie, Amira, est à côté de moi, on rigole ensemble en allant avec sa mère à la supérette. On arrive dedans, et sa mère, Limi, nous fait signe de venir vers un coin du petit magasin.
— Come here !
(— Venez par ici ! )

Amira et moi y allons ensemble, et quand nous arrivons, Limi nous montre quelque chose en souriant :
— Look theses bracelets ! It’s so cute !
(— Regardez ces bracelets ! C’est trop chou !)

Limi nous montre des petits bracelets élastiques de différentes couleurs. J’ai tout de suite aimé ces espèces d’élastiques. Spécialement le jaune fluo.

— Do you want one ? demande la mère d’Amira.
(— Vous en voulez un ?)

— Yes, thank you very much ! m’exclamé-je.
(— Oui, merci beaucoup !)

Je suis ravie. Je prends le bracelet jaune tandis qu’Amira prend un de la même couleur mais plus transparent. Je souris. J’aime beaucoup Amira, je l’ai rencontrée ici, en Chine, on est voisines, et rien ne peut nous séparer. On rentre ensemble chez elle, avec nos nouveaux bracelets magnifiques. Pour moi, ce bracelet représente mes délires avec Amira, mes amies de l’école, ma maison ici, la Chine, quoi. J’adore ce bracelet, j’adore la Chine, j’y suis tellement heureuse.

Six mois plus tard
Je suis dans mon lit, je pleure. Je ne veux pas y aller, je ne veux pas, je ne veux pas ! Mes parents nous a annoncés, il y a deux semaines qu’on rentrait en Suisse. Quand on m’a dit ça, je me suis d’abord pétrifiée, puis j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps. Ma mère m’appelle en bas, elle me dit que le chauffeur nous attend. Non, je ne bougerai pas, pas question ! Ma mère monte les escaliers, marche dans le couloir, entre dans ma chambre et me dit qu’on doit se dépêcher. Je m’accroche à mon oreiller et regarde mon bras. Le bracelet y est toujours. Je pleure à nouveau. Ma mère me tire le bras et me fait lever de mon lit. Désespérée, je prie pour que quelqu’un fasse quelque chose. On s’apprête à m’arracher ma vie en Chine. Ce que j’ai de plus cher. Je ne veux pas y aller ! Je ne verrai plus jamais mes amies, ma maison, mon école, Amira. Ma mère me pousse gentiment et je descends les escaliers. Mes joues sont trempées. Je sors de la maison, pour la dernière fois, et regarde mon bracelet fétiche. Jamais je ne m’en séparerai.

Aude

Ce Matin

7 heures
J’ai mis
Ma veste
J’ai mis
Mon sac sur le dos
Et je suis partie
J’ai attendu au coin de la rue
Et elle est arrivé
On est parties
Sans se parler
Sans se regarder
La neige tombe
Les voitures passaient
Toujours pas un seul mot
Entre nous deux
Arrivées à l’école
Elle m’a dit « SALUT ».

Anna