Le choix

On fait tous des choix dans notre vie,
Ce qu’on va manger…,
Comment aller à l’école..,
Quelle chaussette on portera aujourd’hui..,
Choisir entre la vie ou la mort, qui sait?
Moi, j’ai choisi de faire des textes qui font rire.
Mais pourquoi ce choix?
Pour me différencier des autres?
Pour vous faire rire?
Pour avoir le plus de commentaires?
Pour me mentir à moi-même, oublier tous ces horribles choix que j’ai réalisé et essayer d’ignorer le fait que les personnes que j’aime vont mourir?

Non, non, non…
Je fais tout ça parce que, pour une fois, je peux utiliser un ordinateur (Prends ça maman!).

Daniel

Un taxi

Le taxi que je voyais tous les soirs depuis ma fenêtre, tournait en rond à pleine vitesse.
Ce taxi qui m’intriguait.
Ce regard pointé vers moi.
Un soir, pourtant, tout ne se passa pas comme d’habitude…
Je le vis se parquer devant chez moi,
J’entendis la porte de ma maison claquer.
Des pas résonnèrent dans mon escalier, se rapprochant de plus en plus…
La porte de ma chambre s’ouvrit dans un grincement terrifiant.
Puis, avec horreur, je vis l’ombre d’un homme avec un couteau…

Emma et Marie

Quelque part au-dessus de l’arc-en-ciel

Il avança vers l’église. Quand il y entra, la musique perçante des orgues de la salle était tout sauf rassurante. Il trempa sa main dans la bassine pour se purifier. Avançant lentement vers un banc, il se sentit bercer par la musique sainte du lieu de culte. Il alluma une bougie et commença à réciter des paroles à glacer le sang. Il murmura un nom. «Anna, Anna… » Il entendit un accord mineur, n’ayant rien à faire dans la partition réalisée par l’orgue. Il sursauta et fit tomber sa bougie. En regardant autour de lui, il se rendit compte qu’elle était là. Il avança vers elle, sa seule raison de vivre, disparue à jamais dans les ténèbres de ses pensées. Il commença à courir, elle lui semblait si près… Mais arrivé à son but, il ne la vit plus. « Anna, je suis là, s’il te plaît, montre-toi. »
Il était seul, abandonné, il se munit du chandelier. Ses dernières paroles furent une chanson qu’il fredonnait toujours. «  Quelque part au-dessus de l’arc-en-ciel, Tout en haut, Et les rêves dont vous rêvez , Une fois dans une berceuse… ». Un coup, un cri, un corps inerte et des amants enfin réunis.

Zofia

Midi – 1

Il est midi, l’heure du crime.
Le ciel est si sombre que je peux à peine voir où je marche.
J’arrive à distinguer, devant moi, une maison assez sombre.
J’entends un volet qui grince, une fenêtre qui s’ouvre, une main qui sort et…
« Mince ! Il pleut ! »

Marie

Le Grand Saut

Là dans une chambre piteuse un homme ayant marre de sa vie n’ayant pas de famille se dit qu’il n’avait qu’à ouvrir la fenêtre et faire un pas et tous ses malheurs s’arrêteraient, après tout ce n’est qu’une grande chute puis un très long sommeil. Une force en lui, lui dit de sauter et une de rester car il ne veut pas faire… Trop tard il l’a déjà fait. Une grande chute s’engage, une chute courte et infinie à la fois. Puis la mort.

Loghan

Le Chat

J’ai toujours rêvé d’avoir un chat, un petit minou à caresser, une boule de poil ronronnante. Alors à Noël, quand j’ ai reçu une boite miaulante, gémissante et humide, j’étais au 7ème ciel.

Mais bien vite, j’ai été moins enthousiaste en ramassant ses besoins dans tout l’appartement, en lui donnant ses croquettes ou en apprenant à ce félin mal élevé à aller dormir dans son panier. Mais le plus ennuyeux était que, chaque nuit, il venait miauler devant ma porte m’obligeant à le chasser à coup d’oreiller.
Et puis un jour, il n’est plus venu chercher sa pitance, ni des caresses. Je me suis dit qu’il en avait assez de recevoir des coups de coussins. Par contre, il était toujours là à gémir devant ma porte close. Je sortais pour le chasser mais à chaque fois, il était parti avant que je ne puisse l’apercevoir. Pourtant, une fois, j’ai pu le voir et je me suis fait la réflexion que son ombre ne ressemblait pas à celle d’un chat …mais bon, j’avais dû rêver. Et les jours suivants, j’ai remarqué qu’il n’avait pas touché à sa gamelle. Cela devenait de plus en plus inquiétant. Un matin, après une nuit mouvementée (je n’avais pas eu le courage de courir après mon chaton), j’ai découvert mon chat, mort. Tout à coup, j’ai entendu un miaulement rauque, qui n’avait rien d’animal.

Mathilde

Ce livre

Ce livre, je l’ouvre tous les jours et il me déprime quand j’écris dedans.

Ce livre, change de couleurs chaque deux ans.

Ce livre, a souffert en m’endentant chanter, m’énerver, ces notes le font souffrir.

Ce livre, a mal quand il est dans mon sac.

Ce livre, finira dans la poubelle à la fin de ma scolarité.

Ce livre c’est mon agenda.

Anna et Méline

A jamais

L’homme regardait les gouttes de pluie s’écouler lentement de sa fenêtre, telles des larmes. Il observait de ses yeux embrumés l’eau chuter et s’écraser sur le goudron noir. Et il pensait à elle. Sa fille. Sa fille que le monde lui avait arraché bien trop tôt. Alors qu’elle avait à peine huit ans, elle s’était envolée dans le monde des esprits. à tout jamais. Dans les bras de l’homme se tenait un portrait d’elle souriante, inconsciente de la visite de la Mort qui allait venir trop vite. Des larmes glacées coulaient à présent de ses yeux qui reflétaient son chagrin infini que rien ne pourrait jamais combler.

Aude

Le Son

Ce bruit. Ce son qui arrêta tout. D’abord cet hurlement strident de l’alarme. La plainte qui déchirait le doux silence de la nuit. Ma mère qui entrait dans ma chambre en me criant des mots incompréhensibles. Ma famille qui courait en tout sens pour comprendre quelque chose alors que l’alarme nous vrillait les oreilles. Puis, ce bruit. Un long vrombissement, sourd et grave, qui devenait de plus en plus fort à mesure que l’avion se rapprochait. Et ensuite, ce sifflement. Ce sifflement strident qui indiquait clairement ce qui allait suivre. Une explosion. Le toit qui s’écroulait en un grand fracas. Des taches qui dansaient devant mes yeux abîmés. Puis à nouveau. Ce son qui paralyse. à nouveau, ce sifflement, de plus en plus fort, puis, plus rien.

Aude