Le journal d’Hugo® (2)

Le dimanche 24 septembre 2014

Cette nuit j’ai dormi par terre, je me réveille très fatigué. Bon, je n’ai jamais passé une aussi mauvaise nuit mais je pourrai bientôt dormir sur un vrai lit, (pas sur un matelas de camping). En allant prendre mon petit-déj, je vois par la fenêtre le voisin d’en face sortir de sa villa avec une magnifique limousine. Bon, je suis jaloux mais je l’avoue. Aujourd’hui, maman m’a dit qu’on allait acheter des nouveaux meubles et faire le ménage, bon super je sens que je vais m’amuser! Nous allons en ville car j’habite à la campagne. En ville, on se dirige vers une brocante. Bon, il n’y a que des vieux meubles abimés et moches mais je ne pense pas que maman va les acheter. Maman les achète quand même donc je m’énerve :

– Maman pourquoi on achète ces vieux machins ?

Elle m’dit qu’on va refaire la peinture. On rentre et on s’attaque au ménage, c’est plus sale que sale, c’est pas possible qu’il y ait plus de poussière. Il nous faudra le reste de la journée pour faire le ménage. Demain, c’est mon premier jour dans ma nouvelle école. Maintenant, je vais dormir, bon toujours par terre, mais dans la propreté cette fois.

Le journal d’Hugo (1)

Le samedi 23 septembre 2014

Aujourd’hui, je déménage dans une maison que je n’ai jamais vue. Le voyage est très long, en plus mon frère m’embête jusqu’à la fin. Bon, je la vois enfin, cette maison a une piscine creusée, elle est immense, elle possède même un terrain de basket,… bref, elle est magnifique. Bon, même si le voyage a été très pénible, il en vaut vraiment la peine. Nous nous arrêtons et je vois un grand cabanon à deux étages, mais bon, cela ne m’étonne pas vu la taille de la maison. Nous nous dirigeons vers celui-ci qui n’est pas très beau. Je demande à maman:

– Pourquoi visitons nous en premier le cabanon ?

Maman me dit :

– Ce n’est pas un cabanon, c’est notre nouvelle maison.

Je rigole :

– Très bonne blague maman !

Elle me répond d’un air très sérieux :

– Ce n’est pas une blague, c’est notre nouvelle maison.

Bon, cette maison est vraiment toute petite et très sale mais il va falloir s’y faire. Le pire, c’est qu’il n’y a pas de meubles, je comprends que je vais devoir dormir par terre. Bon, cette journée a très mal commencé mais elle ne pouvait pas plus mal se terminer.

Le respect

Le respect est un truc qui des fois peut mourir car tout le monde n’arrive pas à le maîtriser. Il y a certaines personnes qui tuent le respect en étant vulgaires, violents, en faisant de petits commentaires qui peuvent être mal pris.

Et puis il y a aussi le respect de la nature qui est aussi important que le respect d’une personne.
Ça veut dire de ne pas jeter trop de déchets dans les forêts, de ne pas couper les arbres, éviter le gaspillage.

Je trouve que je suis quelqu’un de respectueux surtout avec les personnes âgées, parce que je pense qu’il faut les respecter plus car ils sont plus grands et qu’ils ont plus d’expérience de vie.

Félix et Narek

Sans titre

Quand je te vois, je me sens en sécurité. Quand je te touche, je suis content. T’es comme le rayon de soleil qui illumine ma journée. T’es belle et stylée. T’es comme ma femme. Tout le monde aimerait t’avoir, mais tu n’es qu’à moi. Tu as un charme magnifique. T’es resplendissante. Même si tu es un peu énervante. Sans toi, dans ma vie, je ne sais pas ce que je deviendrais, même si les gens t’insultent et disent n’importe quoi sur toi. Même si ton pire ennemi te soule. Moi, je te fais confiance et je sais que même si tu fais des erreurs, tu pourrais devenir parfaite.
Mais je crois que toi et moi ça serait pour une courte durée car plus les semaines passent, plus j’entends des choses mauvaises sur toi et je me dis que ça ne sert à rien d’être avec toi si c’est pour ramasser les insultes des gens. Au moins j’ai essayé de te faire changer mais tu n’as rien voulu entendre. Du coup toi et moi, on s’arrête là. J’espère que tu pourras trouver quelqu’un qui pourra te changer.

Godwin

Leçon de famille, leçon de vie

Cher Papa,
Toi qui a mis de côté le meilleur pour en garder le pire.
Moi qui ne suis qu’une partie de ta vie qui s’efface et se brise peu à peu.
Moi qui ne suis qu’une heure dans ta triste journée qui s’écoule plus vite qu’un battement de cils.
Nous qui ne sommes qu’une partie de ces journées qui s’éternisent lors d’une dispute.
Nous qui ne sommes qu’une partie de cette vie qui défile lors d’une prise de rides.
J’ai dû te voir plus de fois que je n’ai d’amour à ton égard.
Sur les jours qui se sont désormais écoulés, combien de temps t’ai-je vu ?
Sur les jours qu’ils restent à venir, combien de temps te verrai-je ?
Toi qui n’as sûrement pas le bon rôle dans ce jeux, moi qui ne suis qu’un futur pion en échec.
Toi qui chaque jour écris, moi qui chaque jour m’efface.
Désormais sans toi, désormais seul, j’ai donc compris que ce qui s’écrit ne s’efface pas.
Donc j’écris, j’écris à n’en plus penser, à n’en plus aimer, à n’en plus effacer, pour que ce texte ne soit pas qu’un brouillon, pour que ce texte ne soit pas écrit en vain, pour que ce texte ne soit pas qu’une future page tournée de ce livre qu’est la vie.

Lorenzo

Survivre

Je cours à l’infini sans regarder qui est derrière moi, car derrière moi je laisse des amis morts ou des amis qui souffrent. Mais moi, je ne dois jamais m’arrêter. Il faut que j’avance. Que je continue à tuer mes ennemis. Pour le moment j’ai tué beaucoup de personnes; j’espère que le jour où je vais mourir, ils pardonneront. J’avance, je me cache dans une maison et quand je rentre dans une chambre, je vois un ennemi assis par terre. Il n’a plus de main. Il ne peut pas me tuer. C’est moi qui dois le tuer, mais je n’ai pas envie parce que il ne m’a rien fait. Pourtant c’est le règlement, la loi du chef qui dit qu’il faut tuer tous les ennemis. Je ferme les yeux et je le tue. J’espère il va accepter mes excuses. Je monte encore dans les étages, jusqu’à arriver sur le toit. Meilleure vision pour tuer, encore. Mais quand j’arrive, je vois un homme avec son fusil prêt à faire feu. Je vois qu’il a peur. Mais lui aussi, comme moi quelques instants plus tôt, ferme les yeux et m’abats. Je tombe à terre, je n’arrive pas à me relever. Je ferme les yeux et je meurs en silence dans les bruits de la guerre. Dans ma tête je pense à tous les gens morts en guerre et au courage qu’ils avaient. Comment comprendre la vie difficile de ces hommes? Comment penser que l’on se tuait entre hommes, pour de vrai? Des tueurs qui nous ressemblent et qui tuent juste parce qu’on n’habite pas dans le même pays…
Je pose ma manette. J’éteins la console. Je vais manger, ma mère a fait des pâtes.

Antonio

Cache-cache

Je n’ai jamais voulu d’enfant, je ne les ai jamais vraiment appréciés. Je ne suis pas à l’aise en leur présence, je l’ai toujours dit. J’aimais vivre seul. Même quand mon frère a eu un enfant, mon neveu ne m’intéressait pas. Bien sûr j’allais à ses anniversaires et lui offrais des cadeaux. Mais pour être honnête, je n’aimais pas trop cet enfant et le voir régulièrement n’altérait pas ma décision de ne pas en avoir. J’étais libre. Mais je crois que la vie, le destin ou l’homme barbu dans le ciel a cru que j’étais prêt pour cela. Quand mon frère et sa femme sont morts dans un accident de voiture, j’ai pris la garde de mon neveu. Sa mère était une orpheline et il n y avait personne de vivant dans ma famille, sauf moi. Malgré que je ne voulais pas d’enfant, je ne voulais pas envoyer mon neveu dans un foyer. Donc, il y a trois mois je l’ai adopté, étonnamment ce n’est pas si mal. Il y a eu beaucoup de problème au début, mais je me suis habitué. Des fois ça m’arrive de jouer avec lui, et son jeu préféré c’est le cache-cache. La plupart du temps, je me cache et c’est lui qui vient me chercher. Il peut compter jusqu’à dix en utilisant ses doigts. On s’amuse beaucoup. Bien sûr, ce n’est pas toujours pas un long fleuve tranquille. Parfois il fait des choses qui me dérangent fortement. Comme il y a trois jours: je l’ai attrapé avec ses doigts dans le pot à biscuit. Je lui avais pourtant dit plusieurs fois de ne pas le faire. Cette fois-ci je devais le punir, je n’aimais pas l’idée mais il le fallait pour qu’il comprenne. Il s’en est remis. Il a compris qu’il avait mal agi et c’est ça qui est important. Aujourd’hui nous jouons encore à son jeu préféré, je dois aller me cacher rapidement car depuis maintenant il ne comptera que jusqu’à huit.

Melissa

La Défaite

La défaite est un mot qui fait partie de notre vie, qui nous aide à grandir et devenir plus mature. Il y a beaucoup de défaites dans la vie: la défaite du bébé qui n’arrive pas à marcher, la défaite quand on ne réussit pas un test, la défaite quand on loupe son année, la défaite de celui qui choisit un mauvais métier, la défaite quand on n’arrive pas à atteindre son objectif final.
Et puis il y a le 13 novembre 2017. Assis sur mon canapé je vois le gardien le plus fort du monde pleurer parce que sa nation ne participera pas au tournoi le plus important du monde du foot. Je trouve que c’est un homme qu’il faut admirer parce que même s’il a perdu, il a accepté la défaite. Il s’est excusé devant toute la nation.
Mais, des fois, je pense que la défaite c’est la peur d’échouer. Et dans la vie il ne faut jamais avoir peur. C’est quand on a peur, qu’on n’arrive pas. Comme dit ma grand-mère: « Si t’as peur d’un couteau, tu va toujours te couper ».

Antonio

COP23

Pensez-vous vraiment que ce sont les politiciens qui vont changer le monde? Moi je ne pense pas. Si vous pensez qu’il y a des problèmes, n’attendez pas que les autres s’en occupent car eux aussi compteront sur les autres pour le faire. Est-ce qu’on veut vraiment regarder notre société pourrir notre planète? Le pire est que même moi je ne fais rien et que je reste les bras croisés dans mon petit luxe. Alors que d’autres meurent de faim, de la guerre et de plein d’autres horreurs. Nous sommes tous des égoïstes qui cherchent des failles chez les autres pour les exploiter.
Prenez le temps d’y penser, regardez autour de vous, vous trouvez ça normal? Alors, peut-être qu’il n’y a que moi qui ne me sens pas à ma place dans cette vie. Peut-être que vous qui me lisez, vous êtes heureux dans cette société qui nous détruit.
Prenez le temps d’y penser.

Félix

La Marne

13, Novembre, 1916
Rue de la Marne, Verdun

Cher parents,

Aujourd’hui, ça fait quatre mois que je vis dans la boue et que je mange très peu. La nourriture que je reçois est recouverte de terre.
Autour de moi, il n’y a que des cadavres et des rats, chaque jour je me demande si la guerre vas s’arrêter.
Nuits et jours je souffre de froid, l’hiver s’approche de plus en plus vite.
Si un jour je vais mourir je ne le sais pas.
Je reviendrai bientôt, je vous le promets.

Marc

Victor