COP23

Pensez-vous vraiment que ce sont les politiciens qui vont changer le monde? Moi je ne pense pas. Si vous pensez qu’il y a des problèmes, n’attendez pas que les autres s’en occupent car eux aussi compteront sur les autres pour le faire. Est-ce qu’on veut vraiment regarder notre société pourrir notre planète? Le pire est que même moi je ne fais rien et que je reste les bras croisés dans mon petit luxe. Alors que d’autres meurent de faim, de la guerre et de plein d’autres horreurs. Nous sommes tous des égoïstes qui cherchent des failles chez les autres pour les exploiter.
Prenez le temps d’y penser, regardez autour de vous, vous trouvez ça normal? Alors, peut-être qu’il n’y a que moi qui ne me sens pas à ma place dans cette vie. Peut-être que vous qui me lisez, vous êtes heureux dans cette société qui nous détruit.
Prenez le temps d’y penser.

Félix

La Marne

13, Novembre, 1916
Rue de la Marne, Verdun

Cher parents,

Aujourd’hui, ça fait quatre mois que je vis dans la boue et que je mange très peu. La nourriture que je reçois est recouverte de terre.
Autour de moi, il n’y a que des cadavres et des rats, chaque jour je me demande si la guerre vas s’arrêter.
Nuits et jours je souffre de froid, l’hiver s’approche de plus en plus vite.
Si un jour je vais mourir je ne le sais pas.
Je reviendrai bientôt, je vous le promets.

Marc

Victor

Cimetière

Un jour, une petite fille de 5 ans, mourut d’une étrange maladie. Elle fut enterrée dans le cimetière le plus proche d’où elle avait passé sa courte jeunesse. Cette fille avait une soeur. Sa soeur grandit dans la plus grande des tristesses, puis oublia. Vint le moment où elle eut elle-même une petite fille. Elles avaient souvent l’habitude de se promener dans les alentours. Puis un jour, il y eut un affaissement de terrain dans le cimetière. La jeune femme fut appelée pour reconnaitre le corps d’un membre de sa famille. Elle se rendit sur place, accompagnée de la petite fille, et inspecta les cercueils dont certains étaient éventrés. Elle s’arrêta soudain sur un cercueil. Dans le petit coffret reposait une fille de 5 ans. Mais avec une expression horrible sur le visage, une douleur atroce. La jeune femme poussa un énorme cri d’effroi. Sur le cercueil, côté intérieur, avaient été gravées des griffures d’ongles, juste sous le couvercle.

Melissa

Aujourd’hui

Je vis chaque « aujourd’hui » comme si « demain » n’était qu’un mot.
Car « demain » tu ne seras pas forcement là.
Car « aujourd’hui » tu l’es et c’est la raison pour laquelle je donnerais tous mes « demain » pour n’avoir qu’un éternel « aujourd’hui ».

 

J’essaye d’écrire chaque « aujourd’hui » comme s’il n’en restait qu’un.
J’essaye d’effacer chaque « hier » comme s’il était perdu.
J’essaye de ne pas penser à « demain » comme s’il signifiait « fin ».

Lorenzo

Noël avant l’heure

Chapitre 1

Il était une fois, un Noël pas comme les autres; un Noël qui était arrivé trop tôt, en plein mois de mai et sans prévenir personne. Rien n’était prêt… Sur la terre, ce fut la surprise générale. Pensez, cette année-là, Noël tomba le 17 mai. Personne ne s’y attendait. Noël on l’attendait bien, mais pour plus tard, le 25 décembre, comme chaque année. Alors évidement, la question était sur toutes les lèvres: «Mais qui donc a décidé cela? ».

Chapitre 2

Toutes les suppositions furent avancées. On soupçonnait les églises. On disait que c’était une tradition qui datait du treizième siècle, on
soupçonnait aussi le Vatican de n’avoir rien dit. Vers 14 heures, le ciel était gris. Il faisait très froid tout à coup et la neige commençait à tomber. Tout le monde rentrait chez soi et commençait à paniquer.

Chapitre 3

On allumait la télé pour regarder les informations et essayer de comprendre ce qui se passait. Et là, on vit le Pape qui disait : « Aujourd’hui, c’est noël. C’est une tradition chaque 50 ans”. Bien sûr, il y eut quelques doutes…. Mais, après tout, c’était tout de même le Vatican! Alors, on y crut et on se prépara. Tout le monde sortait de chez lui pour acheter des cadeaux à ses proches. Les magasins mettaient en rayons leurs marchandises de Noël.

Chapitre 4

Et c’est ainsi, qu’aux alentours de 21 heures, le 17 mai, les familles commencèrent à manger et à ouvrir des cadeaux. Tout le monde était content ce soir là. Maintenant on se souviendrait de ce Noël chaque 50 ans!

Godwin

Journal

8 août 2017

Cher journal,

Aujourd’hui je vais de nouveau te parler de ce garçon,
Je l’ai revu avec les autres et j’ai passé une bonne soirée. Mais avant de partir, il m’a retenue un peu derrière et là il y a eu notre premier bisou. Je l’ai directement dit à ma meilleure amie, elle était contente mais elle sentait que ça ne coller pas.

 

13 août 2017

Cher journal,

On a continué à se parler, mais on avançait pas trop et aujourd’hui on s’est revu que les deux et j’ai été très surprise: pour une fois il m’a prise dans ses bras et m’a fait des bisous. On a passé un moment magique.

 

15 août 2017

Cher journal,

Explique-moi pourquoi ça n’avance pas. ça m’embête parce que je commençais à m’attacher à lui. On ne discute plus trop, du coup j’ai voulu lui parler mais je ne l’ai pas fait.
Je suis déçu parce que j’aurai voulu qu’il fasse des effort, qu’il me montre qu’il veut qu’on se voit plus, qu’il veut être avec moi…

 

29 août 2017

Cher journal,

Lui et moi on se parle toujours mais ça n’a toujours pas avancé, alors je lui ai dit: « Soit on continue à se parler pour aller plus loin, soit on se parle en tant que pote! » . Il m’a répondu: « Je veux aller plus loin ». Mais ça n’a rien changé alors je l’ai un peu soûlé avec ça et il m’ a bloquée., il m’a supprimé de ses amis et du coup je ne peux plus lui écrire.

 

31 août 2017

Cher journal,

Tiens, j’ai dû lui manquer, il m’a débloquée et il voulait qu’on se voit mais j’ai dit non parce que je ne suis pas un jouet. Il n’a pas à venir seulement quand il veut.

 

7 septembre 2017

Cher journal,

On ne se parle plus. Ça fait une semaine. J’en parle avec un bon pote à lui. J’espère me détacher de lui pour ne plus penser à ça et me dire qu’il a joué avec moi.

Ne jouez jamais avec quelqu’un qui vous aime ou tient à vous si vous ne voulez pas que ça vous arrive aussi.
Ne faites pas aux autres ce que vous ne voulez pas qu’on vous fasse.

Rachelle

Un regard suffit

Dès que je l’ai vu, j’ai su que c’était lui. Mais pourquoi lui? Je ne sais pas. Est-ce que c’est son sourire ou ses yeux verts qui me fixent ? Il s’est approché de moi, j’osais à peine le regarder. Un numéro de téléphone, d’autres sorties et nous voilà ensemble. Je ne pensais pas que ce garçon que j’ai croisé par hasard dans le bus deviendrait si important pour moi. Aujourd’hui, je ne peux pas imaginer ma vie sans lui.

Tina et Chiara

La flemme du dimanche

« Quelle heure est-il? Ouais, j’ai battu mon record! » Voilà les deux premières choses que je me dis le dimanche matin. Rien ne me motive. Je réfléchis à quelque chose d’intelligent à faire, mais le temps passe et je ne trouve pas d’idée. Je décide alors de préparer de la pizza avec ma mère. Après avoir dîné, je monte dans ma chambre et prends l’ordinateur pour regarder des vidéos. Pourtant la plupart des dimanches soirs, je sors mon agenda de mon sac pour le faire signer et je vois tous les devoirs que j’ai à faire pour la semaine prochaine.

Et puis… Je regrette!

Anisha

Le trajet de la folie

Chaque après-midi, en attendant le bus qui est tout le temps en retard, je me demande combien je vais devoir patienter pour qu’il arrive. Je me fais pousser par les petits qui sont entrain de jeter des pierres sur la chaussé pour le plaisir de voir les voitures les écraser.

Le bus arrive enfin, les gamins sont au bord de la route, alors le conducteur du bus klaxonne.

C’est la folie; tout le monde se bouscule pour toucher le bouton des portes jusqu’à ce qu’elles s’ouvrent finalement… Une fois à bord, la bataille commence. Tout le monde se précipite pour avoir une place, mais il y a toujours ceux qui sont plus rapides que moi. Je vois des gens en train d’en écraser d’autres; il y a ceux qui crient et même ceux qui tombent par terre. Parfois, j’ai de la chance, j’arrive à me battre et je gagne chèrement ma place… D’autre fois je reste bloquée sur le trottoir, devant les portes qui se referment.

Pendant le trajet il y a des gens qui lancent des bouteilles d’eau à travers le véhicule, qui poussent, qui parlent très fort… La seule chose que je veux, c’est arriver chez moi, au calme, au silence.

Joana et Aroa

Marvin

Il y avait ce garçon dans ma classe. Marvin. C’était mon ami, il était un peu bizarre mais moi je l’aimais bien. Je crois que j’étais sa seule amie d’ailleurs. Il faisait un peu tache dans notre collège privé: il fumait à la sortie des cours, ne parlait à personne et on ne voyait jamais sa famille. Mais il était sympa, il me laissait essayer son vélo tout terrain, me lisait des poèmes qu’il écrivait. Bref j’étais bien avec lui. Je crois que les gens ne venait pas lui parler à cause de sa manie de ne jamais enlever ses écouteurs. Il passait son temps avec sa musique vissée aux oreilles, même en cours il cachait son câble dans sa manche. C’était perturbant car il ne les enlevait pas pour me parler, mais moi je m’en fichais! Je l’aimais bien Marvin.
Un soir, après les cours, il m’a invitée à dormir chez lui. J’étais assez contente car c’était une première pour moi, et je n’avais jamais vu sa maison avant. Elle était tout à fait normale. Un peu vieille mais plutôt jolie. On a fait le tour ensemble. Ses parents n’étaient pas là. Il y avait sa petite soeur Rebecca. Elle avait le regard vide, ne semblait pas beaucoup dormir et ne m’avait guère adressé de “Bonjour“. Mais elle ressemblait beaucoup à son frère. Pendant la nuit, vers 3 heures du matin, Marvin s’est levé. Il croyait sans doute que j’étais dans un sommeil profond. Quand il est parti de la chambre, j’ai repensé à ce qui me trottait dans la tête tout le temps. Pourquoi ses écouteurs? Quelles musiques écoute-t-il? J’ai attrapé son téléphone qui se trouvait sur sa table de nuit. Sur l’application de musique, il y avait comme titres: 67, 68, 69, Rebecca 1, 2, j’en ai choisi un, j’ai appuyé sur play et j’ai eu la peur de ma vie. Des pleurs des cris. C’était Rebecca. Je tremblais à l’idée de me retrouver à côté de Marvin, donc j’ai pris mes affaires, couru aussi vite que possible. J’ai chuté. Je me suis relevée. Enfin, je suis arrivée chez moi.
Le lendemain je me suis rendue à l’école. Marvin était là, avec le même regard vide, toujours ses écouteurs aux oreilles, et un sourire malsain sur son visage.

Melissa