Le journal d’Hugo (08)

Le samedi 27 septembre 2014

 

Pour la première fois de l’année, je vais chez mon père, pour un week-end prolongé jusqu’a lundi (oui, les profs font une journée pédagogique). On prend le bus pour aller à la gare ; une fois arrivés, on achète deux tickets pour Sion. Mon frère me demande s’il peut s’acheter un Snickers, je lui donne ce qu’il me reste. Nous nous endormons dans le train, nous sommes très fatigués. Nous nous réveillons et entendons « Prochain arrêt Brig ». Je me sens très mal car j’avais promis à maman que j’allais veiller sur Arthur (mon frère) et que tout allait bien se passer. Nous avons eu de la chance car on ne s’est pas fait contrôler. Mon frère et moi descendons à Brig (3 arrêts après Sion), du coup nous nous dirigeons vers une cabine téléphonique. J’appelle papa pour qu’il vienne nous chercher. Nous attendons longtemps. Je le vois enfin, ça faisait 9 mois que je ne l’avais pas vu car maman ne lui avait pas donné notre adresse ni notre numéro de téléphone. Je suis trop content de le revoir, je tire mon frère en arrière pour me jeter dans ses bras avant Arthur. Papa n’est même pas fâché, je pense que c’est parce que ça fait longtemps qu’on ne l’a pas vu. Il est trop sympa, nous avons même mangé des grillades. On a passé une super soirée, nous sommes allés voir au cinéma «Dragons 2 ». On a même pu prendre des popcorns, avec maman c’est différent… En plus papa a une gigantesque maison, dans celle-ci il y a une énorme télé avec la PS3 et tous les nouveaux jeux de sport : NHL15, NBA 2K14 (bientôt le 15) et FIFA15 (il est sorti hier et papa l’a déjà). On a joué toute la nuit, avec maman on va au lit exceptionnellement à 21h15. Papa est trop fort à tous ces jeux. Il a dit que demain on aura des cadeaux. Je ne comprends vraiment pas pourquoi maman ne voulait pas qu’on le voie?…

Le journal d’Hugo (007 j’adore James Bond)

Ce matin, je me réveille de bonne humeur car ce midi je vais manger à la cantine avec Rudolph. Je pense que ça va être mon premier copain dans cette école. J’arrive dans la cours tout content et je l’attends… sans fin. Quand la sonnerie retentit, Rudolph n’est toujours pas là. J’entre en classe et je demande à Monsieur Allaman, mon prof de classe :

« Où est Rudolph? »

Il me répond:

« Rudolph est malade, il ne viendra pas aujourd’hui. »

C’est déçu que je vais m’asseoir à ma table, tout seul.

À midi je suis à la cantine, tout seul, mon plateau à la main, je ne sais pas où m’asseoir. Je vois les autres garçons de ma classe tous à la même table en train de discuter. Je réfléchis et me dis que si je me mets à leur table je risque de me faire rejeter. Je tente quand même le coup. J’avais raison, je me suis fait recaler. Tout triste, je vais m’installer dans un coin sur une petite table vide.

Alors que je mange dans le calme, une fille plutôt jolie se dirige vers moi. Finalement elle s’installe en face et elle m’adresse la parole en me demandant mon prénom. Je lui renvoie la question, et nous continuons à nous poser des questions banales, puis de plus en plus intimes. Finalement, je suis content de m’être fait recalé. Je regarde du coin de l’oeil la table des garçons, ils sont tous jaloux. Je suis trop content.

Nous nous dirigeons vers les classes, je sais qu’elle est dans la classe parallèle. Je sais aussi qu’elle a une année de plus que moi. Ça tombe bien je préfère les plus âgées.

Avant de retourner en classe, elle me pose une dernière question:

« Hugo c’est bien toi qui es mon… »

 

(à suivre)

Spectacle

Chaque année je participe à un spectacle de gym. Pour moi, c’est un de mes jours préférés de l’année. Je ressens du stress mais aussi de la fierté quand tout le monde m’applaudit car je fais des figures sur un trampoline.
Des fois, j’ai peur de me faire mal, peur de me louper, peur d’avoir la honte, mais pendant le spectacle j’oublie. Je me concentre et je réfléchis où je dois aller. Quand le moment arrive, je m’élance sur quelques mètres pour arriver le plus vite possible sur le trampoline. Mes pieds touchent le trampoline, je sens la pression eux et la toile, je pousse le plus fort possible sur mes jambes pour sauter le plus haut possible et réussir ma figure. En l’air, j’ai l’impression que ma vie est au ralenti, que je tourne tout doucement, puis j’atterri sur le tapis, là où je lève les bras pour faire joli, mais aussi pour libérer ma joie d’avoir réussi mon saut. Quand on finit le spectacle, je suis triste d’attendre l’année prochaine pour ressentir cette impression.

Victor

Titanic

C’était le même soir que tous les autres sur le bateau. A une certaine heure, tout le monde retourna en cabine. J’éteignis les lumières du salon et des couloirs, n’en laissant qu’une seule pour que les gens voient quelque chose. Je montai au 3ème étage pour voir le capitaine et me dis dans ma tête que ce voyage serait une réussite. Arrivée en haut, je laissai le capitaine qui était très concentré et me mis vers le bord du bateau pour voir la mer, elle était calme mais d’un coup je vis un gros bloc de neige dans l’eau: c’était un iceberg. Je criai: « Capitaine! Capitaine! ». Mais c’était trop tard, le bateau avait foncé dedans. le Titanic commença à couler et je ne vis plus que quelques personnes autour de moi.
Tout le monde sauta à l’eau, c’était la panique.
Nous attendîmes des heures dans ce petit bateau gonflable. C’était une horreur. Puis les secours vinrent nous chercher.

Morgane

Naufrage éternel

Pourquoi essaye-t-on de nous mettre dans des cases ? Ne pourrait-on pas simplement être nous-mêmes et arrêter d’essayer de ressembler aux autres ?

Ne pas prendre la place des autres, mais s’en créer une propre à soi-même.

Le problème tourne toujours autour du regard des autres, la peur d’être jugé.

Mais au fond, on est tous dans le même bateau, à essayer de se couler les uns les autres pour mieux remonter à la surface. Mais à quoi bon être à la surface si c’est pour se retrouver seul à jamais.

Perdre quelqu’un

Perdre quelqu’un. Ce sentiment de vide, de manque. Cette douleur qu’on voudrait qu’on nous retire comme une maladie qui se soigne seulement avec le temps.

Je n’ai jamais perdu quelqu’un qui est parti dans l’au-delà, mais j’ai vu de nombreuses amitiés s’en aller.

Pourquoi a-t-on l’impression d’être abandonné, d’avoir été trahi?

Ressentir cette place vide, qui attend une autre arrivée dans notre vie peut-être meilleure, mais ne sera jamais la même, car chaque être est unique.

Eva

Le journal d’Hugo® (06)

Le jeudi 25 septembre 2014

 

Aujourd’hui, je me réveille en pleine forme. Je prends le même bus que hier, il n’y a personne. J’arrive à l’école, personne, à l’arrivée des autres, j’ai le droit à la même vanne que hier. J’ai commencé à parler à Rudolph, il a 2 ans de plus que moi, je le trouve très sympa. À midi, je rentre manger à la maison alors que tous mes camarades de classe mangent à la cantine. À la fin des cours, Rudolph me propose de manger demain avec lui à la cantine, ça tombe bien car j’habite très loin de l’école. Je demande à maman, elle est d’accord. Je suis très content. Ce soir, mon frère regarde la télé, mais malheureusement à cause de mon heure de colle maman me l’interdit. J’oubliais, c’est ça qu’il y avait dans le carton : une télé. Oui, j’ai pleuré pour une télé. Je me réjouis d’aller manger avec Rudolph, et je vais me coucher avec le sourire.

Le journal d’Hugo® (05)

Mercredi 24 septembre 2014

 

Je me réveille comme d’habitude sur le plancher, mais cette fois 30 minutes plutôt car hier je suis arrivé en retard à l’école. Il n’y a personne dans le bus, personne dans la cour. Finalement, les garçons de ma classe arrivent à leur tour et me disent :

“Alors Hugo, t’es tout seul?“

J’ai tout de suite compris qu’ils faisaient allusion au youtubeur HugoToutSeul. Ils reprennent la parole :

“Bref…, ça ne change pas de d’habitude.“

Un autre dit en rigolant :

“Ah! désolé Hugo, mais c’est la vérité qui blesse.“

Puis, la sonnerie retentit et annonce le début des cours. Aujourd’hui, rien à déclarer. Je rentre à la maison pour manger, j’ai congé l’après-midi, évidemment vu que c’est mercredi. Je suis content car les nouveaux meubles ont été livrés. Nous passons le reste de l’après-midi à décorer l’intérieur. Après le souper, je monte me coucher comme mon frère, mais maman nous appelle pour nous donner une grosse boite, elle dit : “Ouvrez-la!“, mon frère et moi nous nous regardons, nous courons jusqu’à la boite, en l’ouvrant, j’ai les larmes aux yeux.

à suivre…

Le journal d’Hugo® (04)

Mardi 23 septembre 2014

(J’ai changé les dates vu que j’avais tout décalé, c’est pas de ma faute si maman n’achète pas de calendrier)

Comme d’habitude, je me réveille sur le plancher, en ayant mal au dos. Aujourd’hui, il n’y a plus rien à manger, puis je loupe mon bus et il y en a un chaque demi-heure. Ma journée commence bien! J’arrive donc en retard de 20 minutes! Quand j’entre en classe le prof me crie dessus et dit:

– Comment c’est possible d’arriver 2 jours de suite en retard!?

Je réponds:

– Euuuuuuh…

Le prof me dit:

– Tu n’as pas d’excuses, ça veut dire que tu as séché les cours, tu es collé!

Je vais m’asseoir comme d’habitude à côté de Rudolph, les larmes me montent aux yeux, en plus tout le monde se moque de moi, ce qui me rend encore plus triste et gêné. Cette matinée s’est vraiment mal passée. De retour à la maison, mon petit frère me demande pourquoi je suis rentré plus tard que d’habitude à la maison. Je lui dis la vérité. Il commence à me dire quelque chose d’incompréhensible :

– Mamangren… gren…gren…der…t…t…oi!

J’ai compris seulement au retour de Maman ce qu’il voulait dire: maman gronder toi.

Et en effet, elle m’a grondé, et oui, pas qu’à moitié! J’ai été puni toute la soirée. Je vais me coucher sans manger et pour la quatrième fois par terre.

Le journal d’Hugo® (03)

Le lundi 25 septembre 2014

 

Ce matin, je me réveille très tôt car il me faut trente minutes en bus pour aller à l’école. J’y arrive enfin, il y a trois grands bâtiments, à la sonnerie je ne sais pas où aller. J’arrive donc avec 5 minutes de retard. En entrant tout le monde me dévisage, le prof me gronde dès la première heure. Il me demande de me présenter, je deviens tout rouge. Je dois aller m’asseoir à côté d’un certain Rudolph qui à l’air plus grand que moi en âge comme en taille. Je rentre à la maison triste et déçu, aujourd’hui je n’ai pas fait de connaissances. Maman me demande pourquoi j’ai l’air déçu, je lui raconte ma journée, elle me réconforte en me disant qu’au fil du temps je me ferai des amis mais je suis quand même triste car au jour d’aujourd’hui je n’ai aucun ami. En plus je vais encore dormir par-terre.