Je n’ai pas tout oublié.
C’était un homme fort et habile de ses mains mais atteint par une maladie incurable.
Le diabète le rongeait jour après jour.
Comme si ça ne suffisait pas, il a eu sa première crise d’épilepsie. Ça ne l’a pas empêché de transformer la ferme qu’il habitait en une véritable maison. Il a aussi beaucoup aidé dans le quartier. Mais la maladie ne le lâchait pas et on a dû l’emmener à l’hôpital. Les médecins, croyant bien faire, lui ont donné un médicament trop puissant. Son corps, trop fatigué, n’a pas tenu le coup. Il est parti loin, très loin, pour ne plus jamais revenir. À sa mort, une rue a reçu son nom.
Cet homme, c’était mon grand-père.
Marie