Opération 

J’ai 4 ans. Tous les jours je joue avec mon ballon. Mais ma mère ressent que quelque chose ne va pas: je suis tout le temps essoufflé et fatigué. Je fais beaucoup d’examens et je vois beaucoup de tristesse et de peur dans les yeux de mes parents, j’ai de l’incompréhension.  

Personne ne m’en parle jusqu’au jour où un inconnu rentre à la maison habillé tout en blanc. Mes parents doivent partir et me laisser seul avec ce monsieur. Il m’explique que j’ai une anomalie cardiaque et que je dois être opéré cette année. Je fais un gros câlin à mon doudou en pleurant. 

Aujourd’hui, on rentre à l’hôpital. Je regarde mes parents et ils ne me regardent pas comme d’habitude. Mes parents me tiennent la main, je ressens qu’ils ont beaucoup d’empathie et de la crainte.  

On rentre dans une salle avec plein de machines. Un monsieur en blanc que l’on appelle “infirmier” me demande de m’allonger sur un lit assez bizarre et il m’installe un gros truc en plastique sur le nez et la bouche. Je regarde une dernière fois mes parents et je me sens partir. 

Je me réveille et j’ai l’impression de vivre une nouvelle vie. Je revois mes parents ils me serrent de toute leurs forces dans leur bras. Je suis vivant !! 

Aujourd’hui, j’ai 13 ans. Mon dossier par rapport à mon cœur est presque terminé. Il me reste un examen. Le chirurgien qui m’a opéré est parti à la retraite. Je me rends compte que c’est grâce à lui que je peux faire ma passion qui est le foot normalement.  

À chaque but que je mets, je pense à ce monsieur qui m’a sauvé la vie et je le remercie de tout mon cœur. 

Jules

Les mineurs et le petit diamant 

Je m’appelle Batiste je travaille dans une entreprise de minage depuis 15 ans déjà, mon travail consiste à ramasser les matériaux que mon collègue Grégoire déblaye. 

Un jour, il a déterré un petit diamant, je me suis empressé de le ramasser pour le mettre dans le sac à et lui ai dit : 

– Aujourd’hui nous allons être récompensés Grégoire. 

– Ah oui, a-t-il dit. 

– Oui, tu viens de déblayer ce que le patron recherche depuis longtemps. 

Nous marchons donc en direction du bâtiment où réside notre patron. Arrivés devant la porte j’ai toqué à la porte en rentrant. 

– Salut. 

– Salut Batiste et Grégoire que vous arrive-t-il ?  

– Nous avons trouvés quelque chose d’intéressant. 

– Qu’est-ce donc ? 

– Le diamant que vous recherchez. 

Je lui montrai et il nous récompensa comme prévu même un peu trop. Il nous donna tellement que nous n’aurions plus à travailler jusqu’à la fin de notre vie. 

Romain

Migration

En 1981, au Laos, mes grands-parents décident de fuir le pays. 

Les communistes chinois volent tout aux Laotiens. 

Mes grands-parents décident de traverser le Mékong  

Pour rejoindre la Thaïlande… c’était la seule solution. 

Ma grand-mère était enceinte de 6 mois.  

Pour traverser, ils ont pris sur leur dos la première fille de 2  ans. Malheureusement ils n’ont pas pu prendre la deuxième fille de 1 an. 

Elle a été confiée à la sœur de ma grand-mère. 

C’était difficile de faire ce choix. 

En Thaïlande, ils sont restés dans un camp de réfugiés durant 7 ans. Là-bas est né mon papa. Leur but était d’aller aux États-Unis, mais une dame leur a proposé de venir en Suisse, au Mont-sur-Lausanne. Ils sont arrivés en 1988.  

Leur fille restée au Laos n’a pas revu ses parents. Ils n’ont pas pu retourner au Laos, ils n’avaient pas les moyens d’aller.  

Beaucoup plus tard, lorsque le climat était plus tranquille, dans les années 2000, ils ont pu aller voir, une fois, leur fille.  

Nous avons depuis quelques années des contacts par WhatsApp.  

A la maison, nous ne parlons pas beaucoup de cette histoire.  

Jaydee

Dans la peau de quelqu’un d’autre 

Aujourd’hui, je me réveille comme chaque matin. Mais quelque chose a changé, quand je me regarde dans le miroir je suis stupéfaite de voir que je me trouve dans un autre corps. Comme si ce n’est pas assez, je me trouve dans le corps d’une personne que je méprise. 

Cette personne est moche, n’a pas de bonnes notes et n’est pas gâtée tandis que moi je possède tout ce qu’elle n’a pas. 

Après avoir repris mes esprits et m’être calmée, je me dis que ce n’est pas bien grave. Et que je me réveillerais dans mon corps le lendemain. 

Alors que je viens à peine de commencer ma journée, mes soi-disant nouveaux parents se disputent déjà. Je ne veux pas trop y penser alors je pars à l’école. 

Je pense que tout va bien se passer mais c’est tout l’effet inverse. Les élèves, supposant être mes amis, me font subir des moqueries sur mon physique. Je me sens impuissante. Je décide donc d’aller m’en plaindre à un adulte mais il n’est pas d’une grande aide: “Ignore-les, ce sont des gamins, ils rigolent.”  Après cette confession, je décide de m’isoler et de me vider de toutes mes larmes. Soudain une prise de conscience m’envahit. Je fais partie des élèves qui participent à ces moqueries quotidiennes et il est vrai que quand c’est moi qui suis ciblée, c’est moins marrant.  

Je me rends compte que je n’ai aucune raison d’être méchante, surtout quand je ne connais pas ce que la personne endure quotidiennement.  

Camila 

Les rencontres bizarres et flippantes quand j’allais à l’école 

J’étais en 9S. Ces temps-ci, quand j’allais à l’école, il faisait nuit, vers 7h-7h30. 

C’était vraiment très bizarre : pour aller à l’école, je dois traverser un champ, on l’appelle le champ de la Valeyre. 

La première fois que ça m’est arrivé, j’étais au bout du chemin et d’un coup une grosse lumière est apparue et j’ai vu mon ombre, je me suis retourné et un phare aussi puissant qu’un projecteur m’a ébloui. 

Je me suis dit que c’est impossible que ce soit une voiture car on et en plein milieu d’un champ et en plus il avançait très vite. J’ai commencé à stresser, en plus il faisait nuit, donc, je n’arrivais pas à distinguer ce que s’était. 

J’ai commencé à courir le plus vite possible, je me suis retourné et j’étais ébloui, je ne voyais plus rien mais je savais qu’il était tout près. 

J’ai continué à courir comme un fou et je me suis retourné une dernière fois. Une personne était juste derrière moi, genre à 50 cm, là, j’ai tapé un des plus grands sprints de ma vie.  

Je n’ai plus jamais vu cet homme de ma vie.  

Noé

Dans la vie d’Inoxtag

Inoxtag est un youtubeur super connu qui a neuf millions d’abonnés sur YouTube. Puis, un jour, il veut monter le mont Everest pour aller au sommet de la montagne. Mais ce n’est pas simple, il faut du temps. 

Il doit faire des entraînements en escalade. Ensuite, il faut avoir un bon cardio et suffisamment d’oxygène et de l’équipement pour le froid. Des campements sont mis à disposition pour s’habituer au froid et à l’altitude. Le jour où ils ont commencé à monter le mont Everest, il a fallu un an de préparation intensive et un mois et une semaine pour arriver au sommet et s’arrêter à plusieurs campements. 

Une fois arrivé au sommet qui se trouve à 8848 mètres d’altitude, il faut tout redescendre.  

Moi, si j’étais allé jusqu’au sommet de l’Everest, j’aurais… 

La joie pour tous les efforts qu’il faut faire et toute cette préparation physique intensive pendant un an. Puis je remercierais le guide et l’équipe qui m’aurait accompagné pendant toute l’aventure.  

Nelson

Mon grand-père

Mon grand-père était une personne qui allait beaucoup à des matchs de foot de sa région. C’était une personne qui était très gentille avec le gens. Il était particulièrement apprécié. 

Depuis quelque temps, il avait des problèmes de santé mais ça allait. 

Mais, la semaine passée, il est allé à l’hôpital. 

Pour moi, il n’allait rien avoir mais le lendemain, mon père m’a appelé et me dit qu’ils allaient l’opérer du ventre. J’étais toujours super confiant mais mon papa m’a dit qu’il n’y avait pas beaucoup de chance qu’il survive. Malgré tout, moi, j’étais sûr qu’il n’allait rien avoir. 

Le jeudi, l’hôpital appelle mon père et dit qu’il faut qu’il aille à hôpital pour le voir parce qu’il sait qu’il risque de ne pas le revoir. 

Quand il rentre vers 21h, il sait que son père est mort et ma mère aussi le sait, mais ils ne veulent pas me le dire à 22h, alors, je suis allé au lit avec confiance. 

Le matin je me réveille et je reçois  un message de ma maman pour dire que je ne dois pas aller à l’école parce qu’elle doit nous dire quelque chose. Dans ma tête, j’étais sûr que c’était pour parler de mon grand-père. 

Dès que ma mère est rentrée à la maison, elle s’assoit sur le canapé et elle nous dit à moi et mon petit frère: “Votre grand père est partis cette nuit”.  Je suis triste car je ne m’y attendais pas trop. 

Hier, à 14 h 30, il y a eu l’enterrement de mon grand-père où j’ai été triste. J’ai repensé aux moments où on est allé voir du foot et  tous les autres moments.         

Loam

Presheva

Je m’appelle Bleon, je suis Albanais du sud de la Serbie à Presheva. Plus précisément, d’un village qui s’appelle Miratoc (en Serbe Miratovac). Je vais vous donner un témoignage de ce que mon village et mes parents ont subi l’été 2025.   

Il y a eu des maltraitances policières, souvent des amendes pour des fautes non commises, ou alors l’impossibilité de renouveler les cartes d’identité. Il faut savoir que, en Serbie, il y a une nouvelle règle qui fait que si on n’a pas de carte d’identité, on n’a pas le droit d’habiter dans sa maison. Si les autorités acceptent de renouveler la carte d’identité, la police appelle alors les propriétaires et débarque dans la maison pour faire des contrôles qui peuvent durer très longtemps. Une fois, mon père a même dû aller à la police. Par chance, on connaissait des gens qui y travaillaient. 

 Beaucoup d’Albanais se sont fait expulser de leur habitation. Les personnes qui ont été expulsées sont allées au Kosovo, précisément à Pristina ou dans d’autres pays comme la Suisse, l’Allemagne, États-Unis etc. 

Bleon

La fin du monde

Comme d’habitude, je suis parti à mon entrainement de basket à dix-huit heures. Quand je suis arrivé là-bas, tout le monde semblait bizarre, par exemple : personne ne parlait, on n’a pas fait de physique et le pire c’est que nous avons fini deux heures avant. 

Quand je suis rentré chez moi à 19 heures, toute ma famille semblait bizarre. L’ambiance n’était pas au beau fixe. Donc je suis parti dormir. 

Le lendemain matin, je me suis levé à 7 heures et je suis parti en cours. Quand je suis arrivé à l’école, encore une fois, tout le monde semblait bizarre. Et à ce moment-là je commençais à réaliser que je n’étais pas au courant de quelque chose.   

Une fois rentré chez moi j’ai commencé à faire des recherches. Et à ce moment-là je suis tombé sur une page google qui m’a traumatisé. 

Il était écrit que quatre heures après, une météorite allait tomber sur la terre. On allait tous mourir. La première chose qui m’est venu à l’esprit était…. de manger un gros tacos. J’ai donc couru chez Giga tacos avec Diana et Loam et j’ai demandé: “Un tacos 4 viandes avec toutes les sauces”. Une fois le tacos fini, je suis rentré chez moi et j’ai allumé la télé. Les infos disaient que la météorite allait passer à côté de la terre !!  

Alexis

Scout

Pendant les vacances, quand je m’ennuie, mes parents m’inscrivent à des camps j’ai souvent beaucoup de mal à y aller mais cette année tout a changé.  

Je me suis rendu à la gare stressé car je ne connaissais personne, je suis monté dans le train sans aucun mot, gêné. Là, j’ai rencontré un garçon qui avait 16 ans. On a discuté jusqu’à l’ arrivée au camp et j’ai commencé à parler et à connaitre les autres campeurs. Je me suis fait peu à peu des amis. J’ai aussi connu Tip-ex, le chien d’un moniteur.  

Maintenant le camp est fini et je me dis que cette semaine je ne l’ai pas vue passer. 

Dans 3 jours, je retourne en camp avec beaucoup de gens que j’ai connu durant les scouts et je me réjouis. Sauf quand les moniteurs nous hurlent dessus car, au lieu de dormir, on discute jusqu’à pas d’heure, on change de lit.  

Des fois, on se fait des blagues : comme quand un scout est allé aux toilettes et quand il a voulu revenir dans la tente, on l’a enfermé dehors et il a dormi sur l’herbe en caleçon car durant la journée ils avaient énervé tout le monde. 

Depuis tout petit je suis campeur et maintenant je sais très bien me débrouiller en nature.  

Les scouts ont une moralité : avec pas grand chose on peut quand même vivre une belle vie.

Jules