Dijon, 13 novembre 1916

Cher Antoine,

Ici tout va pour le mieux. Les enfants vont bien, Pierre a perdu sa première
dent. Notre vieille Daisy a malheureusement été réquisitionnée pour la cavalerie et j’ai dû
vendre les vaches. Je vais tous les jours travailler à l’usine mais tout est compliqué
depuis que les hommes sont au front.
Je ne pourrais sûrement pas t’envoyer d’argent ce mois-ci, je n’en ai pas les moyens et je m’en excuse. J’espère que tout va bien pour toi, tu nous manques, aux deux petits et à moi.

Je t’embrasse,

Claire