Je grelottais seule, dans le froid de ma vie. Elle était si lisse, si triste, si vide. Elle était sombre, dure. Je me battais tous les jours pour ne pas rester coincée dans la glace à tout jamais. Chaque seconde qui passait était une lutte contre l’hiver. Pour ne pas tomber dans la crevasse cachée sous la neige. Puis, pendant un jour de grêle, je t’ai vu. Tu dégageais une chaleur agréable. Je me suis approchée de toi et je ne grelottais plus du tout. Tu m’a souri, en même temps tu as enlevé le froid qui me tuait chaque minute. Maintenant, tu restes près de moi. Tu me réchauffes quand ça ne va pas. Ma vie est devenue vivante, réchauffée. Je ne pleure plus. Tu es le marin qui a brisé l’iceberg de ma triste routine.
Aude