La flemme du dimanche

« Quelle heure est-il? Ouais, j’ai battu mon record! » Voilà les deux premières choses que je me dis le dimanche matin. Rien ne me motive. Je réfléchis à quelque chose d’intelligent à faire, mais le temps passe et je ne trouve pas d’idée. Je décide alors de préparer de la pizza avec ma mère. Après avoir dîné, je monte dans ma chambre et prends l’ordinateur pour regarder des vidéos. Pourtant la plupart des dimanches soirs, je sors mon agenda de mon sac pour le faire signer et je vois tous les devoirs que j’ai à faire pour la semaine prochaine.

Et puis… Je regrette!

Anisha

Le trajet de la folie

Chaque après-midi, en attendant le bus qui est tout le temps en retard, je me demande combien je vais devoir patienter pour qu’il arrive. Je me fais pousser par les petits qui sont entrain de jeter des pierres sur la chaussé pour le plaisir de voir les voitures les écraser.

Le bus arrive enfin, les gamins sont au bord de la route, alors le conducteur du bus klaxonne.

C’est la folie; tout le monde se bouscule pour toucher le bouton des portes jusqu’à ce qu’elles s’ouvrent finalement… Une fois à bord, la bataille commence. Tout le monde se précipite pour avoir une place, mais il y a toujours ceux qui sont plus rapides que moi. Je vois des gens en train d’en écraser d’autres; il y a ceux qui crient et même ceux qui tombent par terre. Parfois, j’ai de la chance, j’arrive à me battre et je gagne chèrement ma place… D’autre fois je reste bloquée sur le trottoir, devant les portes qui se referment.

Pendant le trajet il y a des gens qui lancent des bouteilles d’eau à travers le véhicule, qui poussent, qui parlent très fort… La seule chose que je veux, c’est arriver chez moi, au calme, au silence.

Joana et Aroa

Marvin

Il y avait ce garçon dans ma classe. Marvin. C’était mon ami, il était un peu bizarre mais moi je l’aimais bien. Je crois que j’étais sa seule amie d’ailleurs. Il faisait un peu tache dans notre collège privé: il fumait à la sortie des cours, ne parlait à personne et on ne voyait jamais sa famille. Mais il était sympa, il me laissait essayer son vélo tout terrain, me lisait des poèmes qu’il écrivait. Bref j’étais bien avec lui. Je crois que les gens ne venait pas lui parler à cause de sa manie de ne jamais enlever ses écouteurs. Il passait son temps avec sa musique vissée aux oreilles, même en cours il cachait son câble dans sa manche. C’était perturbant car il ne les enlevait pas pour me parler, mais moi je m’en fichais! Je l’aimais bien Marvin.
Un soir, après les cours, il m’a invitée à dormir chez lui. J’étais assez contente car c’était une première pour moi, et je n’avais jamais vu sa maison avant. Elle était tout à fait normale. Un peu vieille mais plutôt jolie. On a fait le tour ensemble. Ses parents n’étaient pas là. Il y avait sa petite soeur Rebecca. Elle avait le regard vide, ne semblait pas beaucoup dormir et ne m’avait guère adressé de “Bonjour“. Mais elle ressemblait beaucoup à son frère. Pendant la nuit, vers 3 heures du matin, Marvin s’est levé. Il croyait sans doute que j’étais dans un sommeil profond. Quand il est parti de la chambre, j’ai repensé à ce qui me trottait dans la tête tout le temps. Pourquoi ses écouteurs? Quelles musiques écoute-t-il? J’ai attrapé son téléphone qui se trouvait sur sa table de nuit. Sur l’application de musique, il y avait comme titres: 67, 68, 69, Rebecca 1, 2, j’en ai choisi un, j’ai appuyé sur play et j’ai eu la peur de ma vie. Des pleurs des cris. C’était Rebecca. Je tremblais à l’idée de me retrouver à côté de Marvin, donc j’ai pris mes affaires, couru aussi vite que possible. J’ai chuté. Je me suis relevée. Enfin, je suis arrivée chez moi.
Le lendemain je me suis rendue à l’école. Marvin était là, avec le même regard vide, toujours ses écouteurs aux oreilles, et un sourire malsain sur son visage.

Melissa

L’art de la danse

Dans un froid glacial, après avoir fini mes cours, passé du temps à réfléchir à toutes ces formules mathématiques, j’arrive au studio.
Le cours va commencer, la musique est lancée, elle me hante comme si j’étais la musique elle-même. Je danse, le monde s’est arrêté. Les problèmes se sont envolés comme les oiseaux partent vers le sud.
Je ne danse pas seulement parce que j’aime cela, je danse car c’est une réelle passion. J’ai le souhait d’atteindre les sommets, d’aller plus haut, viser plus loin.
Quand j’ai fini c’est un véritable « reset » dans ma tête, les choses reprennent une autre couleur, je me suis évaporée et je reviens dans la vie active.
Dans le métro, la barre devient un studio improvisé, je révise discrètement les quelques pas que j’ai retenus.

Maela

Se perdre

Est-ce qu’on se pose toutes ces questions pour rien?
Des plus simples au plus compliquées, rester sans réponse est parfois difficile et injuste.
Ne plus savoir qui on est et ne plus croire en la vie est un sentiment nébuleux qui nous arrive tous un jour, mais c’est peut-être simplement grandir.
Se perdre pour mieux se retrouver est facile à dire, mais agir c’est tout autre chose.

Eva

Le journal de Jordan 1

lundi 9 novembre

Bonjour,
Moi, c’est Jo’ ou Jordan, 15 ans, en dernière année scolaire. Chez moi, c’est la galère; mon père, Jean-Mi, est alcoolique et fumeur (et pas que des cigarettes) mais il est très gentil, voir un peu trop. Ma mère, c’est totalement différent; sévère, jamais là quand il faut, elle travaille dans des bureaux. J’ai deux frères, Brandon et Nathanaël. Brandon, petit, gros, moche, débile et surtout, fan de tuning (en gros le contraire de moi). L’autre, Nathanaël, c’est un intello qui n’a pas d’amis. Il est gai. Bien-sûr, c’est le préféré de la famille.
Je vis dans un camping. Pas terrible pour aller à l’école, mais on fait avec! Ma mère, Fatu, est africaine, quand elle était petite, elle habitait à Mbini en Afrique, en Guinée Equatoriale. Mon père quant à lui, a quasiment toujours vécu dans un camping. Les proprios sont sympas, mais ils nous prennent parfois pour des fous! Notre vie, pour l’instant, va bien; elle suit son cours…

Pierre, Théo et Thomas

 

Le diable se lève tôt

Chaque matin, il survient, ce même problème, ce même cauchemar. Avant même le petit-déjeuner, on se torture la tête. Au minimum, on perd quinze minutes pour cette simple tâche quotidienne. Quitter son petit paradis chauffé pour crever de froid en enlevant son gros pyjama. On s’impose un questionnement inutile sur la météo et les lieux qu’on fréquentera durant la journée.

Il est là ce cauchemar, ce problème. S’habiller.

Elodie

La maison de la mort

La maison était vraiment très vieille, cassée. Je rentrai à l’intérieur, les murs étaient étroits, remplis de toiles d’araignée et de taches, on entendait des bruits, comme si quelqu’un vivait encore là. Mais plus on allait en avant, plus l’odeur était prononcée, comme si quelqu’un était mort, c’était mauvais signe. Je montais les escaliers, toujours en regardant derrière moi. Je me trouvai dans le couloir du deuxième étage. J’avançais, quand soudain je vis une porte fermée. Je me demandais quelle pièce c’était, alors je mis la main sur la poignée et appuyai, je fus surprise et déçue: la porte était fermée à clé. Du coup, je partis à la cuisine et je pris un couteau. Je revins devant la porte et je la défonçai. Je me retrouvai nez à nez avec un cadavre. Je me rapprochai et je vis plein de petits animaux qui mangeaient le corps.

Morgane