J’ai souvent pensé au divorce de mes parents, je me disais cela n’arriverait jamais, ils s’aiment trop. Et non, voilà qu’un jour de septembre, j’entends mes parents parler et dire qu’ils pensent se quitter, et qu’ils ne savent pas comment nous le dire. Et moi, comme j’écoute toujours ce que mes parents disent bas, j’ai tout entendu, et, du coup j’ai commencé à pleurer. Par la suite, moi et ma soeur on a dû parler avec eux. Dans ma tête, pour moi, c’était clair: j’étais trahie, j’étais blessée, je n’allais pas bien. Fin septembre, on devait aller pour l’anniversaire de mon papa en Alsace alors on a dû jouer un peu la famille qui va bien, c’était vraiment dommage. Fin du séjour, on rentre à la maison. Après quelques semaines, ma maman est partie. Par la suite je comprends qu’elle avait quelqu’un et qu’elle avait acheté un appartement avec. Quelques jours plus tard, ma maman m’invite à venir voir son appartement et qui je vois derrière la porte? H. Le pote d’enfance de mes parents, j’étais choquée.
Et puis bon, je ne vais pas raconter toute l’histoire, mais en gros maintenant tout va bien pour moi, tous les mardis je vais manger dans le nouvel appartement de ma maman avec ma soeur et le fils de H, cela se passe très bien et je suis vraiment heureuse. C’est vrai, j’aurais préféré que mes parents ne se séparent jamais mais s’il sont plus heureux comme ça, c’est leur choix.
Mois : octobre 2017
Peurs
de ne pas réussir à avoir le certificat
ne ne pas avoir des bonnes notes
de se planter aux tests
de ne pas être concentré
de ne pas trouver un apprentissage
Narek
Disparu
C’est le matin, je me lève comme d’habitude à 7h, je prends mon déjeuner. Je me brosse les dents et je mets mes habits puis je traîne dix minutes sur mon téléphone.
Mon père me dit qu’il est l’heure d’aller à l’école donc je prends mon sac.
Quand je sors, je regarde à l’endroit où j’ai parqué mon vélo hier soir. Il n’est plus là. Je commence à stresser. A chercher partout, dans mon cabanon qui se trouve au fond de mon jardin puis dans le jardin de devant là où je trouve… un vélo! Au début, je crois qu’il s’agit du mien, mais après l’avoir inspecté, je vois que ce n’est pas le cas. C’est celui de mon voisin qu’on a sûrement voulu voler aussi.
Je cours avertir mon père qui appelle ma mère pour lui dire que mon vélo a disparu.
Je sens des larmes de rage et de tristesse me monter aux yeux. C’est le vélo que je venais de recevoir de mes parents.
Victor
Entraînement
Comme chaque lundi et jeudi, à 18h, j’ai les entraînements de foot. Je suis souvent content car je me dis que j’y vais pour être avec mes potes. Vers 17h15, je me prépare. J’enfile mon maillot et mon short. Je mets mes chaussettes, j’enfile mes godasses et je mets mes crampons dans mon sac. Je sors de chez moi et je vais sonner à la porte de mon voisin, Ludovic. C’est l’un de mes meilleurs amis. Il fait du foot et maintenant il est au gymnase. On descend à vélo et nous voilà au Châtaignier. Nous commençons par faire trois tours de terrain pour s’échauffer puis on fait de la conduite de balles et des exercices pour améliorer notre passe et nos shots. Après une heure d’exercices, place au match de trente minutes sans arrêt. Une heure et demi d’entraînement plus tard, je suis souvent fatigué mais nous devons remonter à vélo et le désavantage c’est qu’il n’y a que de la montée. Enfin nous sommes arrivés chez nous. Je le salue et chacun prend son chemin.
Godwin
Elle
Je suis tranquille en train de boire mon jus d’orange sur le canapé, quand je regarde sur le toit de la maison et je vois une grande araignée qui fait au moins deux centimètres. Même si elle est toute petite, j’ai peur de ses huit jambes poilues. J’admets que les araignées ne m’ont jamais fait mal. Pourtant je les ai toujours tuées. Je ne comprends pas, j’ai toujours peur. Peut-être ne veulent-elles pas nous tuer. Peut-être veulent-elles nous connaître, devenir nos amis et jouer avec nous. On ne sait pas… Cette fois, avec l’araignée qui est sur le toit de ma maison, je vais faire un truc différent…
A la fin, l’araignée je l’ai tuée parce que je ne pouvais pas la voir, elle était moche. Je n’arrivais même pas à la regarder.
Antonio
Le sac à dos
Quand j’avais 8 ans, le vendredi, je me disais que c’était bientôt le week-end. Et quand c’était le cas, je courais chez moi pour jeter mon sac à dos sur le sol et enfiler des nouveaux habits pour ensuite aller jouer dehors avec mes copines. Mais le problème, c’est que le temps passait tellement vite, que je ne voyais pas les heures défiler. C’était déjà le moment d’aller se coucher.
Un soir, allongée dans mon lit, quelque chose d’étrange m’a préoccupée. Une présence. Le sentiment d’être observée. J’ai levé la tête et tout au fond de ma chambre, juste vers le coin du mur, se trouvait une ombre noire et sombre. Je tremblais à l’idée d’allumer la lumière. Alors j’ai crié « MAMAN! ». J’ai entendu ma mère longer le couloir. Elle a ouvert la porte et allumé la lumière par réflexe. J’ai vu cette chose au coin du mur, ce n’était que mon sac à dos…
Melissa